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Mois : décembre 2012

Avent jour 20 : Lettre au seul survivant de l'apocalypse

Salut à toi, survivant de la fin du monde,

 

Bon, je t’écris 1h avant le 21 décembre, parce que je ne sais pas trop à quelle heure les festivités sont prévues demain, ni comment tout ce bordel va se passer (J’ai pas vu le film 2012), si internet est parmi les premier à mourir, ou bien si on pourra twitter nos morts jusqu’au bout. (j’espère, LT ce genre d’événement c’est l’occasion idéale de récupérer un max de followers!)

Déjà je m’excuse. Si tu es survivant, c’est peut-être que tu viens de passer 2 jours dans un bunker grâce à tes réserves, contrairement à nous qui nous sommes bien foutus de ta gueule. Oui mais au moins on sera morts en se fendant bien la poire alors pas de regret, merci à toi pour le divertissement !

Maintenant, je veux pas dire mais si t’es tout seul, c’est toi qui va moins rigoler pour les quelques décennies à venir. J’espère que tu as quelques notions de jardinage pour subsister, et qu’une bibliothèque ou deux n’aura pas brûlé. Si tu t’ennuies encore, je te conseille le logimage, c’est très addictif et bien plus ludique que le sudoku.

Voilà voilà, ben écoute, t’as gagné, bravo bravo, nous on batifole au paradis, rejoins nous quand en auras marre de savourer ta victoire hein !…

(Bon ok, si vous êtes quelques-uns, je vous envie CARREMENT, reconstruire toute une société sur une table rase, quel pied…)

 

Amuse toi bien, heureux survivant,

 

Bisous

 

 

Céline

 

 

PS : si tu as survécu et que tu me lis, on ne sait jamais tu devrais laisser un commentaire, si ça se trouve je suis aussi en vie dans mon coin. Je ne suis pas complètement foutue, on pourrait faire plein de bébés et repeupler l’humanité ! o/ (#perdpaslenord)

 

 

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Avent jour 16 : Lettre aux manifestants pour le mariage pour tous

 

(Les opposants, ils vaut mieux que je ne leur écrive pas, je deviendrais mauvaise)

(Et de toutes façons, ceux-là ne me lisent pas. Quoique, j’ai bien eu un passage d’ultra-cathos la semaine dernière…)

 

Bon les loulous, vous avez eu chaud aux fesses.

Hier, j’ai failli écrire une « lettre aux manifestants déserteurs », toute dépitée que j’étais suite à vos absences répétées. Parce que la semaine dernière face aux cathos-réacs, on s’est senti bien seuls et désarmés. On a crié plus fort mais c’est pas pareil. Et hier, à Metz, pour réclamer l’égalité, on était à nouveau bien peu nombreux, ça donnait un peu envie de chouiner.

Alors je ruminais ma lettre du jour pour vous remonter les bretelles, mais j’ai pas pu me mettre à mon clavier avant de tomber de sommeil.

Aujourd’hui je suis restée chez moi, accrochée à BFM (et ses insupportables conneries sur Depardieu) et à twitter. Vous êtes où, vous faites quoi, et surtout VOUS ETES COMBIEN ? Petit à petit, le soulagement. La foule est là, joyeuse et motivée. Vous échappez à ma terrible sentence, et j’ai même envie de vous faire de gros câlin.

N’empêche que les Lorrains ont plutôt intérêt à se bouger l’arrière-train à la prochaine occasion, parce que c’est bien beau de liker/partager/retweeter mes statuts ou notre clip, il y a une différence qui ne se fait que dans la rue. Venez juste une fois voir les autres défiler, vous comprendrez l’urgence. Demandez un peu à vos potes LGBT ce qu’ils se prennent dans la tronche. Jetez un œil sur cette remontée fulgurante de l’homophobie, autorisée par la parole des Boutin et autres Barjot.

 

Je ne suis vraiment pas à concernée de tout près, et pourtant je suis remontée comme jamais.

Pour la question des retraites, il y a deux ans, vous étiez plusieurs millions dans les rues. Ca me paraissait totalement surnaturel, et je n’ai pas pensé une minute à vous rejoindre, même si je vous rejoignais sur le fond. Manifester pour du fric, quelle idée. Si on réduit mes moyens de moitié, je ferai circuler l’info, contacterai des personnes clés, mais manifester, vraiment, quelle bizarrerie pour moi.

Aller crier dans la rue pour des valeurs, en revanche, c’est un réflexe vital, je ne me sens jamais aussi vivante, humaine, que quand il faut défendre nos fondements. On me parle d’égalité, de droits de l’homme ? Passe moi le mégaphone que je gueule un coup. Vous n’étiez que 500 hier à Metz ? Je suis bien capable d’aller à Paris pour la prochaine manif, le 27 janvier. Alors soyez gentils, venez, il est un peu lourd ce mégaphone. <3

 

Alors bisous et A BIENTOT ^^

 

 

Céline

 

 

 

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Avent jour 14 : Lettre à Ronald McDonald

 

Ronald,

 

Je n’ai rien oublié. Rien.

C’était une douce soirée de septembre 1984. Bon ok je n’en sais rien, j’ai oublié la date, mais PAS LE RESTE. Nous étions dans un de tes savoureux restaurants où l’on mange des frites et des trucs exotiques, j’avais pas 5 ans alors forcément, t’avais tout pour me plaire. ET POURTANT.
On était en famille, et puis il y avait aussi, euh bon ok, ça non plus je ne m’en souviens plus, mais toi, enfoiré de clown bidon, je ne t’ai pas oublié. On était tranquillou à table, je venais de recevoir de la nourriture inconnue, oh, dans une petite boîte en simili-polystyrène brun, j’étais fascinée. Toi aussi tu étais fasciné, tu venais de voir une si petite fille, en fauteuil roulant, c’était si triste, alors tu as voulu venir lui mettre du baume au cœur ! Alors tu es venu me voir « Bonjour petite fille, blablabla, baratin-baratin » et pirouette. Sauf que ce que tu n’as pas percuté c’est que TOUS les passants à cette époque étaient fascinés de voir une si petite fille en fauteuil, et que ce qui me mettrait du baume au cœur, ça serait juste qu’on me foute la paix ! Alors j’ai pas desserré les dents, et tu as dit « Elle est un peu timide hein ? » et pour soigner la petite fille triste et timide tu as trouvé ça cool d’aller me chercher un ballon, et de revenir me l’offrir avec moults simagrées, ce qui a fait bien bien plaisir à tous les gens attablés autour, puisque ça leur a donné un excellent prétexte pour observer la si petite fille en fauteuil sans scrupule. Allez remballe ton Big Mac Ronald, j’ai plus trop trop faim.

Si ce n’était que toi. Mais peu après, des pseudo-gypsy-kings m’ont refait le coup. Père noël dans les magasins, Tic et Tac à Disney, c’est inratable, faudra m’expliquer pourquoi TOUS les guignols déguisés se ruent furieusement sur les handis, la psychologie c’est pas trop votre fort hein ?…

Allez, avec rancune,

Bisous

 

Céline

 

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Avent jour 13 : Lettre à mon banquier

 

Cher banquier,

 

Je vais bien, merci de cesser de te préoccuper pour moi. Cesse aussi de vouloir me donner ton avis sur ma gestion des choses, cesse de m’appeler tous les ans pour me rencontrer, évaluer ma situation, et me « proposer des produits ». Tous les mois je reçois 850€, tu les mets dans une boîte, ou même DTC, peu importe du moment que tu me les rends quand j’en ai besoin, par le biais de la carte bancaire que tu me fournis ET c’est tout.

Cher banquier, je ne suis pas riche. J’ai beaucoup apprécié le comique de ton speech m’incitant à mettre de côté 50€ par mois de façon automatique pour pouvoir « me faire plaisir de temps en temps, un ciné ou un resto ». Mais je t’avouerai que pour ça, ben autant les laisser sur mon compte courant, pour le courant non ? Alors dis moi, tu aurais touché quelle commission pour avoir fait autant de forcing ?

Cher banquier, je ne suis pas pauvre non plus. Oh je ne t’intéresse sûrement pas, ne te ferai pas gagner grand chose, officiellement je suis sous le seuil de pauvreté, et pourtant j’ai conscience d’être bien privilégiée par rapport à d’autres. Parce que ça m’arrive de regarder ce qui se passe hors de nos frontières, et j’ai le vertige en voyant la répartition des richesses dans le monde, et en France on a quand même le cul bordé de nouilles. Combien de voitures par ménage, combien d’écrans plats, de smartphones, de vacances par an ? Je ne sais pas d’où sortent ces 48% de Français qui se considèrent pauvres, pardon mais je crois qu’il y a du caca qui leur brouillent la vue. J’ai un toit sur ma tête. J’ai toujours de quoi manger. J’achète rarement des aliments « de marque », mais je me fait plaisir (et conscience) sur du bio de temps en temps. Pour ça, je cuisine beaucoup moi-même, j’accommode toujours les restes, j’évite le gâchis, je mange très peu de viande je profite au maximum de mon bout de jardin pour produire de la nourriture, je récupère le surplus des voisins… Zéro frustration alimentaire. Etre logée et nourrie convenablement, soignée grâce à notre système de santé, c’est ne pas être pauvre. Je pars en vacances ou week-end plusieurs fois dans l’année (souvent chez des amis), je commande des sushis au moins une fois par mois, j’invite des gens, offre des cadeaux, achète des livres, j’ai un accès sans borne à la culture avec internet. Je suis juste une piètre consommatrice. Je n’ai aucun plaisir à acheter un truc neuf, par contre, quel kiff de réparer et redonner vie à une vieillerie. Ah oui, pire encore, je revends rarement les choses dont je ne me sers plus, je les DONNE. L’antéchrist quoi.

Voilà cher banquier, on a plus grand chose d’autre à se dire. Je te souhaite de joyeuses fêtes, avec plein de clients consuméristes, capitalistes, aux dents longues, et même endettés, ça fera davantage tes affaires.

 

Bisous banquier !

 

 

Céline

 

 

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Avent jour 12 : Lettre à mon futur neveu

 

Salut à toi mon futur neveu.

 

Ah « futur neveu » ça a de la gueule hein, mais que veux-tu, tes parents font une honteuse rétention de prénom, alors pendant encore deux mois, tu seras « le futur neveu ». Je veux pas cafter mais pour les arrière-grands-parents, tu es « le petit Russe », c’est pas beaucoup mieux hein ? Ouais ben débrouille toi avec tes vieux qui ne nous donnent rien à nous mettre sous la dent.

Alors voilà, j’ai de la chance, j’ai un frère. Maintenant j’ai de la chance, j’ai aussi une belle-soeur. Et bientôt, encore plus de bol, je vais t’avoir, futur neveu. Retiens bien ça, et dès que tu sauras parler, n’hésite pas à me rabâcher cette chance. Parce que là, t’es vachement lointain et abstrait au fin fond d’un ventre au fin fond de la Russie, et je suis surtout en rogne de n’avoir le droit de te voir qu’une fois par an, de te rencontrer seulement à tes 4 mois, et de louper 99% de ton évolution.

Alors que c’est con, juste j’ai de la chance, je pourrais ne rien avoir de vous 3, ok ?!

La frustration pèse pas mal, mais je te rassure, je sais que ça ira carrément mieux quand tu seras assez grand pour qu’on cause playmobils tous les deux !

Allez bisous l’Anonymous, et à + ou – bientôt !

 

Tata (Nan c’est naze, MOI j’ai un prénom alors appelle moi Céline, merci!)

 

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Avent jour 11 : lettre de motivation pour être embauchée chez moi

Céline, (Permettez que je vous appelle Céline, on se connaît bien vous êtes moi, vos lecteurs sont décidément bien taquins) (Par contre je vous vouvoie, c’est quand même une lettre de motivation, faut pas déconner)

Je viens de tomber sur votre annonce qui semble étrangement correspondre à mes attentes. En effet, je n’ai pas pour vocation « d’aider mon prochain » ou de sauver le monde, la veuve ou l’orphelin, mais je vous avouerai que l’utilité de ce métier au sein de la société me semble plus concret que celui qui consiste à assembler des big-macs.

Je pense pouvoir répondre parfaitement à vos attentes. Des décennies de pratique m’ont dotée d’un doigté particulièrement fin dans la manipulation des playmobils, je pratique suffisamment le jardinage pour savoir distinguer les pissenlits du gazon (ce qui ne semble pas évident à toutes vos recrues), et je tolère particulièrement bien les frigos remplis de fromages odorants.

Je saurai vous donner les coups de mains nécessaires (bon là la fiction devient boîteuse), ni plus, ni mois. Je ne suis pas bavarde, pas curieuse, pas contrariante. J’ai une vie, je cherche juste un emploi.

Je suis disponible puisque j’ai pas de boulot, et comme j’ai jamais dépassé l’Allocation Adulte Handicapé, ce SMIC ça serait Byzance !

J’attends de vos nouvelles

 

Céline

 

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Avent jour 10 : Lettre de menace au Père Fouettard

Père Fouettard,

 

Oui je sais, Saint Nicolas reçoit beaucoup plus de lettres que toi, il est rare que quelqu’un s’adresse à toi. Pour une fois, c’est le cas, alors je te prie d’être bien attentif. Je ne t’écrirai pas deux fois, ceci est la première et dernière sommation.

Père Fouettard, fidèle compagnon noir du Saint Nicolas, les enfants lorrains en ont ras la casquette de se prendre des coups de fouets. Qu’a-t-on bien pu faire pour mériter ta colère, tu crois peut-être que vivre en Lorraine n’est pas déjà une assez sévère punition ? On a le grand froid l’hiver, la chaleur étouffante l’été, la quiche, la Meuse, Nadine Morano, et en plus on nous ferme les hauts fourneaux. Non sans déc, t’as déjà entendu l’expression « ne tirez pas sur l’ambulance ». On est Lorrains, on porte déjà notre croix (de Lorraine, mouarf), merci.

Qu’est-ce que tu crois ? Si je mets en œuvre des plans d’attaque diaboliques pour faire rayonner Saint Nicolas dans toute la France, voire même de par le monde, c’est bien POUR QUE TU TE BARRES AVEC LUI. Cesse immédiatement de persécuter les enfants lorrains, il y a des tas de sales gosses bien plus mauvais que nous sur la planète, alors pars et ne te retourne pas.

Si l’an prochain je te revois rôder dans le coin, je te laisse un peu imaginer ce que je prévois de faire avec ton martinet.

Bisous SM

 

Céline

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Avent jour 9 : Lettre de motivation au PDG de Playmobil

Mr Hans BECK,

 

Conformément à votre offre n°4590, j’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance une candidature spontanée. (Pardon, je reçois trop de candidatures de grand n’importe quoi, pour être mon assistant, ça me contamine)

Plus qu’un emploi, le Playmobil est pour moi une vocation. Depuis ma toute tendre enfance, je manie vos enfants avidement, de telle sorte que je les connais sous toutes leurs coutures (merveilleusement invisibles, soit dit en passant), comme si je les avais fait. Vous trouvez d’ailleurs ci joint mon book vidéo, qui vous laissera découvrir toute l’étendue de ma passion.

Ainsi, je pense être tout à fait à même de remplir les missions que vous serez assez bon pour me confier. Si je peux me permettre une petite suggestion, je pourrais par exemple développer une nouvelle fonctionnalité à vos charmants bonshommes. Peut-être avez nous noté dans mes œuvres la fréquente utilisation du ketchup, dans les moments les plus dramatiques du scénario (mort du kéké, du corbeau, du renne…J’ai longuement hésité pour madame Boutin.). J’ai à l’esprit un prototype particulièrement futé, sans fausse modestie, avec une petite poche de liquide rouge dans la poitrine, déclenchable à distance, qui pourrait imploser en un tout mignon petit geyser vermillon. Ca déchirerait sa race, Hans, si vous voulez mon avis.

J’aimerais aussi vous aider, et par là même libérer les Playmobils de plus de 40 ans de calvaire, en les dotant d’une plicature du bras. Je suppose que vous pouvez imaginer l’upgrade que cela représenterait pour leur quotidien, autant que pour mes clips Playmobils. A titre d’exemple, vous pouvez contempler ce pauvre curé, qui tente aussi vainement que frénétiquement de gratter son ukulélé, en un geste malheureusement quelque peu onanique.

Laissez moi vous aider, laissez moi vous sauver, et les Playmobils n’en sortiront que grandis aux yeux des enfants. (En vrai ils seront toujours aussi petits, ahah on va bien les arnaquer!)

PRENEZ MOI, HANS.

Cordialement

 

 

Céline

 

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Avent jour 8 : Lettre à mes crocus

 

Salut mes bichous, c’est maman !   (Quoi ?…)

 

Je sais, je sais. On est en plein cœur de l’hiver, je ne vais pas vous déranger longtemps. Continuez à hiberner gentiment, c’est la clé d’une meilleure floraison. Un bon petit coup de froid, et hop, ça repart.

C’est vrai, au début j’étais un peu anti-fleurs, je trouvais que c’était un truc de vieille. Moi je préférais les arbustes vigoureux, la verdure, des trucs plus virils quoi, merde ! Et puis finalement, les hivers se faisant de plus en plus dur avec l’âge (oh wait ?!…), le printemps toujours trop long à venir… J’ai fini par me rendre à l’évidence. Les bourgeons verts sont bien mignons, mais si on les attends, le printemps ne débarque pas avant mars, alors que vous, mini boutons colorés, fleurs de gonzesses ou pas, hé bien oui, vous avez quasiment deux mois d’avance sur ces gros balourds ! Alors j’ai fait ma taupe, creusé des galeries, et ai truffé mon gazon de petits bulbes prometteurs ! Crocus, perce-neiges, et autres trucs de meufs. Au printemps dernier, vous avez pointé, timidement et joyeusement. Et puisque vous êtes parfaits, il n’y a plus rien à faire qu’à attendre de vous voir refleurir d’années en années, comme je vous aime ! o/

Alors voilà, je remonte la couverture, je repars sur la pointe des pieds et vous laisse dormir encore un peu. Profitez-en ça ne sera plus long. Dans deux semaines on arrivera tout en bas de l’hiver, le jour le plus court de l’année. Et après c’est reparti dans le bon sens, grapillons doucement les minutes de soleil !

A très bientôt donc,

 

 

Céline

 

 

Le thème précis était « une lettre à ton rhododendron ou autre végétal planté avec amour dans ton petit bout de jardin », mais je suis au regret de vous annoncer que je n’ai pas de rhododendron.

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Avent jour 7 : Lettre à Francis Lalanne

Cher Francis,

 

J’ai un lourd secret sur le cœur, je voudrais le partager avec toi. Voilà, en fait… Je ne te connais pas.

Je veux dire, oui, bien sûr, je connais ton nom, ton image. On me dit « Francis Lalanne », je réponds cuissardes, cheveux longs et coup de gueule droit tendu, en cherchant la caméra. C’était quoi déjà ce coup de gueule ? Ah oui je viens de le regarder, c’était contre les « ronds de cuir ». J’ai pas encore très bien saisi le fond du problème, mais c’est toujours aussi rigolo, merci Francis.

Alors je crois que je connais une chanson de toi, comme le commun des mortels « pense à moi comme je t’aime ». C’est peut-être parce qu’on connaît celle là qu’on a pas été plus loin d’ailleurs ? Enfin comme je suis un peu PLUS que le commun des mortels, je connais aussi « pleure un bon coup ma petite Véro », parce que tu l’as chantée avec Lynda-Lemay-Que-J’aime. Et là je me dis que déjà, Hugues Auffray a un peu pourri ma vie de Céline, mais les Véros n’ont pas trop dû voir la vie en rose avec celle-là…

Comme c’est un peu juste pour juger d’un homme, je suis allée demander un complément d’information à Wikipédia. J’y apprends que tu es né dans un avion (ce qui explique possiblement ton côté perché), et que tu as commencé ta carrière d’artiste sous le pseudo de « bibi folk » (Un point sympathie, pour ça). Pour le reste j’ai un peu de mal à te cerner. Tu sembles défendre des convictions fermement : contre Hadopi, pour les licences libres, l’écologie, les droits de l’homme, le Darfour, tu es végétarien,… Et concrètement, tu fais toutes les émissions pourries que TF1 ou M6 te proposent : Nice People, Un diner presque parfait, Danse avec les stars… Tu as même vendu ton âme à la tournée « âge tendre et tête de bois ». Loser. Tu sais, je peux comprendre que tu aies besoin d’argent, mais il existe des boulots moins dégradants. (T’as essayé la prostitution ? Je suis sûre qu’il y a un gros « potentiel cuissardes »)

Donc voilà, je ne sais toujours pas qui tu es, et je ne te promets pas qu’on reprendra un jour une de tes chansons au ukulélé, mais je suis soulagée de t’avoir avoué tout ça (et d’avoir écrit ma lettre du 7 décembre, hem).

Des bisous

 

Céline

 

Rappel, n’hésitez pas à me suggérer de nouveaux destinataires de lettres en commentaire, hein ! (sinon je risque d’en inventer, ça serait ballot et trop facile non ? ^^)


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