(Les opposants, ils vaut mieux que je ne leur écrive pas, je deviendrais mauvaise)
(Et de toutes façons, ceux-là ne me lisent pas. Quoique, j’ai bien eu un passage d’ultra-cathos la semaine dernière…)
Bon les loulous, vous avez eu chaud aux fesses.
Hier, j’ai failli écrire une « lettre aux manifestants déserteurs », toute dépitée que j’étais suite à vos absences répétées. Parce que la semaine dernière face aux cathos-réacs, on s’est senti bien seuls et désarmés. On a crié plus fort mais c’est pas pareil. Et hier, à Metz, pour réclamer l’égalité, on était à nouveau bien peu nombreux, ça donnait un peu envie de chouiner.
Alors je ruminais ma lettre du jour pour vous remonter les bretelles, mais j’ai pas pu me mettre à mon clavier avant de tomber de sommeil.
Aujourd’hui je suis restée chez moi, accrochée à BFM (et ses insupportables conneries sur Depardieu) et à twitter. Vous êtes où, vous faites quoi, et surtout VOUS ETES COMBIEN ? Petit à petit, le soulagement. La foule est là, joyeuse et motivée. Vous échappez à ma terrible sentence, et j’ai même envie de vous faire de gros câlin.
N’empêche que les Lorrains ont plutôt intérêt à se bouger l’arrière-train à la prochaine occasion, parce que c’est bien beau de liker/partager/retweeter mes statuts ou notre clip, il y a une différence qui ne se fait que dans la rue. Venez juste une fois voir les autres défiler, vous comprendrez l’urgence. Demandez un peu à vos potes LGBT ce qu’ils se prennent dans la tronche. Jetez un œil sur cette remontée fulgurante de l’homophobie, autorisée par la parole des Boutin et autres Barjot.
Je ne suis vraiment pas à concernée de tout près, et pourtant je suis remontée comme jamais.
Pour la question des retraites, il y a deux ans, vous étiez plusieurs millions dans les rues. Ca me paraissait totalement surnaturel, et je n’ai pas pensé une minute à vous rejoindre, même si je vous rejoignais sur le fond. Manifester pour du fric, quelle idée. Si on réduit mes moyens de moitié, je ferai circuler l’info, contacterai des personnes clés, mais manifester, vraiment, quelle bizarrerie pour moi.
Aller crier dans la rue pour des valeurs, en revanche, c’est un réflexe vital, je ne me sens jamais aussi vivante, humaine, que quand il faut défendre nos fondements. On me parle d’égalité, de droits de l’homme ? Passe moi le mégaphone que je gueule un coup. Vous n’étiez que 500 hier à Metz ? Je suis bien capable d’aller à Paris pour la prochaine manif, le 27 janvier. Alors soyez gentils, venez, il est un peu lourd ce mégaphone. <3
Alors bisous et A BIENTOT ^^
Céline
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