Skip to content

Rémission

Est-ce que c’est la faute aux jours qui se font plus longs ?
La faute au vigoureux soleil qui accompagne ce froid intense ?
Je couve quelque chose de bizarre.
Je me réveille plus facilement le matin. Je trouve plein d’idées de trucs à manger, voire même je cuisine, alors que ces derniers temps je m’embourbais de « bofs » devant des rayons surchargés de supposés délices. Des projets complètement loufoques font comme des petites bulles dans mon cerveau. Je mets en œuvre quelques bonnes résolutions 2011 (puisqu’en 2012, nada).
Je provoque rien, je constate.
Et ça m’horripile. Justement parce que je ne provoque rien.
La volonté mon cul. T’as beau déployer tous les efforts du monde, tu t’embourbes. Une semaine tu rêves de mourir, et la suivante, pour une raison totalement bidon, un peu de luminosité, un peu de chimie dans tes veines, et tu rêves juste de chouettes vacances. J’ai aucune prise sur mon état physique, soit, mais si j’en avais un minimum sur mon psychisme, ça m’arrangerait, merde.
Parce que ça veut dire quoi, qu’à la prochaine période de grisaille, au prochain coup dur ou au plus tard l’hiver prochain, je vais recommencer à suffoquer.

Donc voilà, je voulais vous tenir au courant. D’ici peu, je vais vous chanter que youpi tralala, je vais trop bien. Faudra pas trop trop me croire hein. Et rester pas loin de moi, s’il vous plait.

Published inVrac

16 Comments

  1. Courage ma Poulette, c’est l’hiver à traverser et mais dis donc t’as vu il fait jour plus tôt déjà !
    Comme le commentaire précédent j’ai envie de te dire qu’accepter la descente, le moins bien, le “me faites pas ch…, c’est le début du mieux ! Et puis bon sang de bonsoir tu as le droit de ne pas être red-bullée toute l’année, tu as même le droit de le dire. Mais ce que je trouve super dans ton billet c’est que tu préviennes aussi de ce frémissement de mieux et que ça réjouit aussi ceux qui te lisent !
    Allez en avant ma poulette, de toutes façons on ne peut pas reculer 🙂

  2. ivy ivy

    On sera toujours là près de toi ma Célinette, tu le sais bien depuis le temps ☼

  3. Tu couves un truc super grave Céline fais gaffe ça s’appelle “l’envie” et quand tu choppes ça t’arrives même à avoir “envie” de choses pas croyables comme vivre …
    Après des années de lutte j’entre maintenant en hibernation avec joie de novembre à mars sans avoir à m’excuser de ne pas vouloir sortir. L’hiver ne nous aime pas et bien “Fuck winter” !!!

    PS : merci Rêveur pour ton commentaire si juste 😉

  4. Tellement rageant, tellement humain.
    Un jour on veut crever pour toutes les raisons sérieuses du monde et le (sur)lendemain on a la forme grâce à un rayon de soleil …
    Heureuse de te voir mieux, sincèrement, profondément.
    (Ce commentaire n’est pas du tout glaireux, tant pis, je laisse)

  5. Chalipette Chalipette

    Je te surveille…du coin de l’oeil…une fiole de Cognac prête à poster…au cas où … Bisous

  6. Mimi Mimi

    Je connais ces états là. Ca m’arrive plus souvent l’hiver. La faute au soleil qui manque. Mais à d’autres choses aussi.
    Tout ne se contrôle pas. Et qd comme toi, on a de prise que là dessus, c’est d’autant plus frustrant et horripilant.
    Alors prends les rayons de soleil, les bulles dans la tête et la bonne humeur quand ils pointent leur nez. On en a jamais trop pour affronter les moments de grisailles et la bofattitude. C’est ce qui permet de reprendre pied, et le contrôle.
    Gros bisous verglacés 🙂

    • Je prends, je prends… Bon ça ne bouillonne pas encore hein, ça frémis à peine, je regarde tout ça se réveiller doucement. Bises ! 🙂

      • Mimi Mimi

        Après les frémissements, viennent les gros bouillons. Petit à petit. Tu tiens le bon bout 😉

  7. c’est chouette de revoir se pointer un peu de ton énergie!
    (tu sais que je ne suis jamais loin de toi, je te lis régulièrement, mais voilà, j’ai eu ma dose de blèmes
    Et moi aussi j’en sors petit à petit
    Je t’embrasse Céline, fort

    • Moi aussi je te lis et suis tes difficiles aventures, je suis heureuse si tu remontes un peu la pente. Depuis longtemps je veux t’envoyer un mail, mais jusque là l’energie me manquait tellement… Je pense fort à toi, et je t’embrasse…

  8. Rêveur Rêveur

    J’ai la chance d’avoir la santé et mes humeurs sont pourtant très fluctuantes. En ce moment c’est effectivement plutôt bon…

    Dans le livre “Mange, prie, aime” d’Elizabeth GILBERT que j’ai beaucoup aimé, j’ai relevé le passage ci-dessous sur le bonheur. Dans ce livre cela parle de « prière »… Je ne connais pas ta relation avec la religion mais je t’assure que n’étant pas pratiquant d’une religion j’ai vraiment aimé la façon de cet auteur de parler de spiritualité comme étant une recherche en nous d’un moi suprême qui est la source de notre identité et de notre bonheur.

    Si tu n’as pas encore lu ce livre, je t’invite à le lire. Et j’espère qu’il t’apportera du bonheur 🙂

    Voici l’extrait (visible aussi sur mon post http://reveur-confidence.blogspot.com/2011/11/mange-prie-aime-delizabeth-gilbert.html) :
    Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon guru à propos du bonheur. Elle dit que les gens universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut être dessus sans crier gare, comme le beau temps. Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d’un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu’au bout du monde. Chacun doit s’activer pour faire advenir les manifestations de sa grâce. Et une fois qu’on atteint cet état de bonheur, on doit le faire perdurer sans jamais céder à la négligence, on doit fournir un formidable effort et nager sans relâche dans ce bonheur, toujours plus haut, pour flotter sur ses crêtes. Sinon ce contentement acquis s’échappera de vous, goutte à goutte. C’est assez facile de prier dans un moment de détresse, mais continuer de prier même quand la crise est passée, c’est comme vouloir sceller votre acquis, comme aider votre esprit à se cramponner aux bienfaits qu’il a conquis.
    Tout en pédalant à ma guise à travers l’ile au coucher du soleil, je me remémore ces enseignements et je continue à formuler des prières – qui sont en réalité des vœux -, je montre à Dieu cette harmonie que j’ai trouvée et je lui dis : « Voila, c’est à ça que j’aimerai m’accrocher. S’il te plaît, aide-moi à mémoriser ce sentiment de plénitude, et aide-moi à toujours l’entretenir. »

    • J’ai toujours été convaincue qu’il fallait le vouloir suffisamment, pour être heureux. Plus précisément, que le bonheur était une attitude plutôt qu’une situation.
      Mais depuis quelques hivers, je constate que cette attitude est nécessaire mais non suffisante. Qu’elle ne vaut que si des facteurs internes ne viennent pas tout foutre en l’air…
      Je ne suis pas trop tentée par ce bouquin, mais merci beaucoup d’avoir partagé cette lecture !

  9. Nous aimerions tant avoir une sorte de pouvoir absolu sur nous-mêmes…

    Allez ! Profite de ce qui est donné, ce qui vient !
    Le soleil d’hiver a rechargé tes batteries solaires personnelles…

    demain sera un autre jour… Radieux…

    • Oui, je râle un peu, mais je prends tout ce qui veut bien venir, évidemment.
      Demain le paradis, comme disait l’autre. 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *