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Autopathographie du bonheur

 

Un jour où ça n’allait pas (oui, c’était en hiver , tu connais la chanson), alors que je m’embourbais de lassitudes et de tristesses, l’ami me demande « Mais alors, qu’est ce qui te stimule ? ».

Bon sang mais c’est bien sûr, adieu veaux, vaches, bonheurs, envies, la question cruciale était bien le besoin d’être stimulée. Le mot qui changeait beaucoup.

Alors quand je me prends à m’embourber à nouveau, je me refocalise sur cette question. Enfin quand j’ai le temps, que j’y pense et que les planètes sont alignées en Jupiter, donc pas assez souvent. Cet hiver, éclair de génie, j’ai formalisé ça sous forme de liste en 3 volets. Toi aussi tu trouves que je fais un peu trop de listes en ce moment ?…

 

1) Ce(ux) que j’ai

La formule est importante, pour moi en tous cas, puisque cette liste comporte principalement des gens. Pas forcément ceux qui me sont le plus « proche », pas forcément ceux avec qui j’interagis le plus, mais ceux que j’ai, qui comptent, qui me tirent par la manche, dans le bon sens, me font meilleure, ceux que j’essaye souvent vainement de ne pas négliger. Mais il n’y a pas que des gens, il y a aussi des activités, des thématiques, des sensations, cette liste est bigarrée et joliment longue.

 

2) Ce(ux) qui me manque(nt)

Les pavés dans la mare, les trucs qui te font chouiner que merde, c’est bien trop lourd, que t’y arriveras jamais et que t’es vraiment trop trop trop malheureuse.

La liste n’est pas très longue, alors maintenant que c’est là, noir sur blanc, pourquoi ne pas décortiquer un peu histoire de voir si on ne peut pas alléger quelques points. Ça c’est un gros boulot. Foutrement intéressant.

Je sais pas, imagine que le drame de ta vie c’est que tu voudrais être présidente de la république. Tu peux te donner les moyens de le devenir, mais bon regarde -toi, tu devrais peut-être réfléchir surtout à des moyens de mieux échouer. Au fond pourquoi t’as tellement envie de ça ? Tu veux diriger, gérer ? Commence par gérer une association, être maire de ton village, monte une boîte peut-être. Tu veux être à la vue de tout un pays ? Peut-être que ça te fera le même genre d’effet si tu deviens championne d’échecs ou rock star. C’est le défi intellectuel qui t’excite ? Investis-toi au niveau local, entoure toi de gens stimulants (tiens), échange sur les réseaux, débats, écris des livres… Si tu arrives à réaliser tout ça, peut-être que finalement, l’idée de ne pas être cheffe d’état te fera doucement rigoler. Peut-être même que tu seras arrivée bien plus loin que prévu.

Bon, tu vois le principe, quoi.

 

3) Ce(ux) qui m’encombre(nt)

C’est la liste la plus difficile à mon sens, parce que tu vois bien ce(ux) que tu devrais y mettre, ce(ux) qui te prenne(nt) plus d’énergie que tu n’en reçois … Mais une fois que ça sera écrit, il faudra s’en éloigner et pfff c’est plus dur. Quelques gens, des généralités et surtout des mauvaises habitudes parasites.

 

Ce triptyque a deux atouts.

Déjà le petit 1) fait du bien. On n’en a souvent qu’une conscience diffuse, quand mais on voit tout ce joli patchwork, on se dit que quand même, ça serait moche de ne pas être au moins un petit peu heureux, y a vraiment de quoi.

Et puis maintenant que cette liste est faite, c’est facile de la remettre à jour régulièrement (sans attendre Jupiter). C’était quoi déjà mes objectifs ? Ah mais j’ai avancé en fait. Untel fait son entrée dans la liste, untel est beaucoup plus important que je ne croyais, je le remonte un peu (Non y a pas de palmarès chiffré, mais de vagues priorités apparaissent), ça je ne le pense plus. Un point d’interrogation par ci, une suggestion par là, une découverte. *Place ses petits cailloux et saute jusqu’au ciel*

 

 

 

Heureusement que sous plein d’autres aspects je vis en bordélique le nez au vent parce que tout ça pourrait avoir l’air furieusement control -freak… Oui je suis un peu flippante à tout décortiquer comme ça, j’ai sûrement loupé une belle carrière de médecin-légiste, mais on tricote avec les moyens du bord et les miens ressemblent à ça.

Un autre jour je te raconterai comment je décompose les qualités des uns et des autres pour envisager les recomposer en un homme idéal, déplorant n’être pas plus douée en couture. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui je sens que je te fais peur. <3

 

Bande-son : La petite monnaie (Bénabar)

 

Published inVrac

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