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Celinextenso Posts

Les oranges de la colère

 

En janvier j’avais rien pu écrire.

Je sais pas encore bien ce que je vais écrire.

 

Je n’ai ni peur ni colère. Faut dire que je n’ai pas allumé la télé encore, ça aide peut-être. Je n’ai pas d’images sinon celles que je m’en fais. Et elles ne sont pas jolies, ni édulcorées. Depuis 12h je vis ça avec twitter, parce que les infos y sont plus rapides, plus saines, plus intelligentes, et parce que c’est avec ces gens-là que je me sens mieux dans ces moments-là.

 

Je vois la peur, et je la comprends. J’ai tremblé un moment pour quelques uns avant de les voir émettre des signes de vie. Mais la peur ne doit pas durer. Ou bien, d’instinct de survie elle devient empêcheuse de vivre.

Je vois la colère, beaucoup, je la comprends moins. Je ne la juge pas : à chaud, c’est une émotion, ça ne se décide pas, ça débarque et on en fait ce qu’on peut. Mais à long terme, oui, je la juge et la méprise. Je ne supporte plus le cynisme de ceux qui s’y vautrent, méprisant toute autre attitude.

Sur twitter ça défile sec et ça vomit sa bile. Il y a les rageux qui souillent le monde à longueur de vie, qui saisissent l’événement comme du pain (au chocolat) béni pour récupérer le truc, buzzer, se mettre en avant, malheureusement ces gens-là sont souvent « nos » politiques. Et il y a la foule, sous le coup de la colère qui les dénonce, les conspue, les lynche… leur donnant cette visibilité qui les fait bander. Diffusant leur haine dans nos TL et nos cerveaux déjà bien suffisamment abimés par tout ça.

Bref, la colère à chaud ok, mais ne la laissez pas trop traîner, ça fait désordre.

 

Tout ça pour dire, je suis drôlement soulagée de n’éprouver ni haine, ni peur, ni colère. Ça doit tellement les emmerder en face. Je ne suis pas inconsciente, pas bisounours (en fait si, sûrement, mais comme une force, pas comme naïveté), pas détachée. Je suis triste. Hagarde. Je me sens un peu seule. Et j’ai pas vraiment dormi. Mais la colère m’est complètement étrangère. Un peu comme cette idée qui me paraît absurde d’être « en colère contre la maladie ». Hé, c’est pas une vraie personne et on y changera rien, alors ne nous résignons pas à subir nos vies, mais agissons sur ce qu’on peut modifier plutôt que de maudire l’obscurité en tapant du pied. Là c’est pareil, j’ai du mal à les voir comme des vrais gens sur qui ont peut avoir prise, du moins pas moi directement, à mon échelle. Par contre l’état général du monde qui crée leur existence, on peut essayer d’y faire quelque chose.

Je m’accroche aux messages positifs, à tenter de les répandre, c’est comme les bisous magiques, on sait bien que ça guérit rien mais c’est toujours un peu de douceur, et c’est jamais perdu, la douceur.

 

Et il y en a, beaucoup.

 

Sur twitter, pendant que les premiers râlent, crient, désespèrent, d’autres allument des lumignons en créant, dès les premières minutes de l’événement, le hashtag #PorteOuverte. « Ne restez pas dans la rue, c’est trop dangereux, j’habite rue des gentils, j’ai un lit libre et je vous ferai du thé. » « J’ai une pizza, pas de canapé mais tout le monde peut venir, on dormira par terre, c’est mieux que mourir» « Je suis pas dans le quartier mais si ça peut vous éviter de prendre des risques, venez dormir chez moi. » « Ma petite sœur est dans la rue, elle a peur, qui peut l’héberger et la rassurer ? » Twitter a sauvé des vies hier, et il en a adouci beaucoup d’autres. Et m’a collé quelques frissons.

Et puis on a ressorti le hashtag #VoyageAvecMoi, pour proposer des covoitureurs de transports en commun. Pour que tu ne fasses pas le trajet seul demain matin, si tu ne te sens pas en sécurité. On ne se protègera pas des bombes comme ça, mais on peut lutter contre l’isolement et la connerie (et de la connerie tu en prendras plein les dents si tu as le malheur d’avoir le même genre de bronzage que les terroristes, par exemple). «RER B 7h40, chevelu mais gentil. Ne reste pas tout seul si besoin, #VoyageAvecMoi”.

Et rapidement les avis de recherche s’organisent, pour être plus efficace et rassurer plus vite les proches dans l’attente.

Et puis les appels à donner son sang en masse. Tellement relayés que l’EFS est saturé, n’y allez plus, mais gardez votre sang pour y retourner la semaine prochaine, le stock sera éclusé.

Et puis ce type, ma nouvelle idole, qui a ramené un piano à queue, en vélo, pour jouer « Imagine » devant le Bataclan, puis s’en est allé. Best réaction ever.

 

Je vais pas vous dire que j’ai pas peur, mais j’ai pas peur d’eux. J’ai peur de nous, de ce qu’on va en faire, des amalgames, de la méfiance, des regards de travers. De ce qu’ils vont en faire, eux nos politiciens, serrer la vis de la sécurité jusqu’à étouffement de la moindre liberté qu’il nous restait. Peur de nous voir les remercier pour ça. Mais ça c’est pas une angoisse informe, c’est la peur d’un truc concret qu’on peut combattre. Alors combattons. Armons nous sans relâche de nos intelligences et de nos coeurs. Et d’art. Réalisons de grandes choses, peut-être, mais ne négligeons surtout pas les toutes petites. Et plantons des orangers aussi.

 

Bon, je sais toujours pas si j’ai écrit ce que je voulais dire, j’aurais peut-être dû attendre d’avoir une bonne nuit de sommeil dans les pattes.

Je sais plus si je l’ai dit mais je vous aime.

Presque tous. ^^

On va continuer à se marrer, qu’est-ce que tu croyais.

 

 

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Saisons

Les sanglots longs de l’automne blessent mon coeur d’une langueur monotone…
Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens
et je pleure

Et je m’en vais au vent mauvais qui m’emporte, deçà delà, pareil à la feuille morte.


Bullshit, Verlaine ! C’est pas vrai, c’est juste magique l’automne !

Non mais attends t’as vu ces couleurs dehors ? Le rouge feu, le jaune doré, la douceur de l’orange intermédiaire. Pendant que luttent encore quelques feuilles vertes, fleurs d’automne, framboises et même guêpes, refusant de tourner la page. Si je ne crie pas WAOUH chaque jour sur les chemins bordés d’arbres, tu peux juste remercier mon fabuleux self-control. Et puis les couleurs passent, le vent les envoie valser et ça fait crounch crounch quand tu marches sur un tapis de feuilles. Reboot, on joue à être morts pour mieux rejaillir au printemps, taille sévère au jardin pour ne garder que l’essentiel, coussinets moelleux de paillis pour protéger du froid. Je ressors aussi ce manteau que j’aimais bien, cette écharpe douce comme pas permis. On s’emballe, on se protège, en hiver on a droit à cet ersatz de carapace. Et puis le feu qui crépite dans les cheminées , les bouillottes, les chocolats chauds et la cannelle. Le radiateur qui me souffle sa chaleur dense, le chat qui ne quitte plus mes genoux pour en profiter aussi. Les courges, les noix, les pommes, les châtaignes grillées (dans la cheminée, combo). Et la lumière rasante. Et la brume. Je t’ai parlé des raclettes, fondues et autres plats roboratifs ? C’est aussi l’idée que Noël approche, réfléchir à tous les aimés pour leur faire plaisir de la façon la plus unique possible. Puis procrastiner et finir par bâcler un truc le 23 décembre, oui, mais en octobre je fourmille d’idées affectueuses.

Mais bon octobre c’est pas seulement joli.
Octobre pour moi c’est les dents sur la glace, la craie sur le tableau.
Les boucles d’oreilles qui frottent l’écharpe à chaque mouvement. Les gens qui n ‘ont pas encore répondu à ton message dans la seconde où tu cliques sur envoyer.. La fourchette que tu fais tomber (Elle est TOMBÉE putain, ça se fait pas de tomber !), la musique, si douce soit-elle, m’irrite profondément (“BRUIT, BRUIT !” crie mon cerveau.). Le téléphone rajoute son signal strident au brouhaha supposé mélodieux, et je décroche avec une rage folle contre la personne ayant osé déclencher ça. Des gens manquent de jugeotte : ils font du bruit avec leur bouche et monopolisent mon attention pour un contenu qui n’en vaut pas la peine, mais DE QUEL DROIT BORDEL. Des gens brillants me parlent de trucs brillants, je les regarde avec des étoiles dans les yeux qui se transforment en larmes parce que mon cerveau dépassé court, rame, nage puis se noie sans parvenir à les suivre. La musique s’arrête (on est arrivé à la fin de la playlist ET ALORS ? C’EST INTOLERABLE). Il fait chaud, qui est l’imbécile qui a mis le chauffage à fond ? (Moi il y a 5  minutes) Et ce con de chat qui ne veut pas dégager alors que j’ai pas envie de le caresser maintenant ?

J’arrête là la litanie, t’as compris le principe.
La dépression saisonnière s’est repointée (c’est tôt, oui.) et c’est toujours pas un petit blues hivernal connard. Je ne suis pas mélancolique, je suis électrique. Je ne fais pas dans la sensiblerie mais dans l’hyper-sensibilité douloureuse. Luminothérapie, millepertuis, alimentation soignée, et en 10 jours, j’ai bien court-circuité l’affaire, aujourd’hui je vais bien.

Bientôt je vais m’émerveiller des flocons cotonneux, des paysages ciselés de givre, et du crop crop des pas dans la neige.

Et cris de rage parce que tout contact humain me sera devenu intenable, à commencer par moi-même.

Et pleurs d’impuissance parce que l’apathie m’aura engluée.

Ainsi soit-il.

Ou pas.

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Tiens tout a changé ce matin, je n'y comprends rien. (futileries égocentrées)

Je crois que ça a commencé il y a une grosse année avec ma pulsion soudaine et saugrenue d’avoir les cheveux bleus. Je n’y avais jamais pensé avant mais là c’était impérieux. Je suis allée acheter les produits (« Laissez tomber, sur une teinture brune ça ne marchera jamais, vous aurez un truc verdâtre, vous perdrez vos cheveux par plaques et un sorcier vaudou pourrira votre famille sur 13 générations » « Ok ben je vais le faire quand même alors. » (Je ne suis pas très famille)). Ça a merveilleusement marché et j’ai aimé ma gueule dans le miroir pour la première fois je crois. Aujourd’hui je suis redevenue noire, et je regrette un peu mon midnight blue. Mais depuis je suis tatouée (pas sur un coup de tête) alors ça va, quand même. Et puis par un dimanche
froid et pluvieux, moi la meuf qui vit en pantalon depuis 35 ans je me suis dit « Tiens si je me commandais une robe ? ». Alors j’en ai commandé trois, comme ça. Et depuis j’ai du mal à mettre autre chose, j’en ai racheté d’autres et je me penche maintenant sur les robes d’hiver. J’ai appris à y coordonner des chaussures, des collants, pffiou que c’est compliqué la futilité.

Un autre jour, j’ai pas eu envie d’allumer la télé. Six mois plus tard, elle prend toujours la poussière et c’est parfait comme ça. Je me suis donc mis à écouter plus de musique, c’était nouveau et divertissant. À la même période, moi la lectrice compulsive, j’ai arrêté. En 6 mois j’ai commencé plein de bouquins et fini aucun. C’est pas faute de continuer routinièrement à me coucher chaque soir avec un bouquin. 9 fois sur 10 je l’ouvre. Une fois sur deux je vais jusqu’à retrouver la bonne page. À tous les coups ça finit en rêverie. Ça ne m’inquiète pas, ça reviendra. Je me couche plus tard, je me lève plus tôt, et ça me va bien. J’ai décidé que j’arrêtais de pas aimer la bière et ça marche pas mal. Idem pour le café, le vin rouge et plein de trucs que j’avais décrété « pas faits pour moi », comme les robes.

La zone de confort, c’est finalement plus chiant que confortable. Alors j’en sors allègrement et ça me file des envies d’escapades encore plus loin. Du parapente ? Ok, je veux, je fais. Ah bon je pourrais faire de la moto ? Ok, donne moi l’adresse.

L’internet est rempli de gens chouettes ? Allons voir ça de plus près. Ça tombe bien, les voyages forment la jeunesse et je commence à rouiller. J’ai donc mis cap à l’est, à l’ouest, au nord, à domicile aussi. J’ai mis plein de visages sur des pixels. Que je connaissais depuis 10 ans ou 10 lignes. Au coin d’un verre ou d’un repas. Ou d’un cimetière. On a rit (beaucoup), pleuré (trop), on a parlé, tremblé, on s’est évanouis (bon ok, juste moi).

Après avoir compris que mon cerveau était mon meilleur allié, j’ai compris qu’il était aussi mon meilleur ennemi, alors j’apprends à le mettre en roues libres. Et je me saoûle maintenant de musique. Je sais, ça paraît banal, mais j’avais pas compris moi ! Je croyais que la musique c’était des couleurs de fond pour accompagner un joli texte et pis c’est tout ! Bordel la révélation ! C’est même pas sensuel c’est carrément sexuel tout ce qui peut se passer sur un morceau ! Certains m’interrogent profondément, d’autres me font rire, non mais je veux dire des trucs sans paroles, ce truc… Oui, voilà, ce truc que j’avais décrété « pas fait pour moi ». Merci cerveau.

Et puis voilà que le Festival de l’Horreur et de la Mort qui Tue vient de mourir, il n’y aura pas de 4ème édition. Tristesse et désolation. Mais en même temps soulagement. Vu ma période de mue, je crois que c’est le parfait moment pour me retrouver inactive et scruter ce que m’apportera le prochain coup de vent.

Je ne me reconnais pas tout le temps, j’assiste à tout ça en me marrant, tout fout le camp et j’aime beaucoup.

Alors écoute, si tu as un truc foufou à me proposer, un boulot improbable, un trek dans la Cordillère des Andes, envie de fabriquer un enfant, de m’initier aux pratiques BDSM ou au raffinement de l’Opéra allemand, profites-en, mon cerveau est dans le coaltar et je réponds souvent fuck yes.

 

Bande son : Qui est cet être humain ? O_o

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Inspiration porn et leçons de vie auto-proclamées

Quand Marine m’a signalé sur twitter un « Point leçon de vie », je savais que j’aurais pas dû regarder. (Oui, depuis le round 1, mené par la fille aux craies, les copains sont au top sur la veille « leçon de vie, je les aime) Revenons à ce dimanche anihilé par une consommation boulimico-masochiste de vidéos youtube de leçons de vie auto-proclamées.

« C’est un type sans bras ni jambes » Ah oui, j’ai le souvenir qui m’assaille. Ce mec qui se met en scène (sur scène, vraiment), tombe et ohlala, j’ai pas de bras j’ai pas de jambes mais grâce à l’espoir je me relève. La foule en larmes dans la vidéo, la foule de facebook (handicapés compris) qui partage ad nauseum cette belle leçon de vie, et moi qui vomis proprement dans le petit sac en papier prévu à cet effet.

Dans la vidéo de Marine, le gars est posé sur une petite table à la sortie de la salle, et les gens font la queue pour venir faire un câlin au petit Jésus en pleurant sur son épaule. Hé mec, mais pourquoi tu acceptes de te prostituer comme ça, c’est odieux, comment tu peux être encore entier après ça ?! (c’était peut-être pas l’expression la plus heureuse ça) Nick, y a moyen de faire des câlins beaucoup plus sympas que ceux-là, merde.

 

Pour une fois je réfléchis à la leçon de vie pas seulement du point de vue de ceux qui nous collent cette étiquette, ou du ressenti gerbatif que ça me file, mais j’envisage l’idée saugrenue que certains acceptent ce qualificatif et même le revendiquent. Stupeur et moulinage de neurones, je ne comprends pas. J’ai déjà constaté que tout le monde ne partageait pas ma répulsion, mais je prenais plutôt ça comme un manque de réflexion. C’est pas condescendant, moi-même il y a plein de sujets sur lesquels je suis un peu bébête parce que je n’ai pas suffisamment pris le temps d’y réfléchir. J’y travaille. Mais ce type n’a pas l’air dénué d’intelligence par ailleurs, alors pourquoi ce choix ?

 

J’ai donc creusé un peu plus l’histoire de ce type, et j’y ai découvert – oh surprise – une sacrée dose de bondieuseries. C’est pas fait pour me réconcilier avec la/les religion(s), mais j’y connais rien, quelqu’un peut me raconter la parabole du paralytique, et tout ce bullshit ? C’est juste une histoire de points pour le paradis en fait ?

 

Je me suis rappelée avoir aussi entendu Philippe Croizon s’auto-qualifier de leçon de vie. C’est ce type qui a traversé la manche sans bras ni jambes (oh wait). Pour faire pleurer les foules sur ton épaule menue, une vie métro-boulot-dodo-bière-canapé peut pourtant suffire (souvenir de ce gosse handi qualifié de « leçon de vie à partager » parce qu’il avait fait un tuto jeu vidéo sur youtube -_-), mais non pour ce monsieur il faut encore être un héros, accomplir des miracles (oh wait).

 

Je me sens mal là, alors faisons une saine pause, le temps de reprendre nos esprits. Écoutez plutôt le formidable discours (tellement inspirant, hin hin hin) de Stella Young (sous-titres dispos en français). J’ai rien contre le porno, mais assurez-vous quand même que les acteurs sont consentants (I’M NOT).

 

Bon revenons à cette question existentielle : Pourquoi quand je me sens niée, contrainte, salie par le qualificatif, certains l’accueillent comme un compliment ? Pourquoi ce besoin de rentrer dans cette petite boîte qu’on nous tend ? Parce que se débattre pour en pousser constamment les murs c’est épuisant, peut-être ? Parce qu’on peut  avoir la faiblesse de se dire qu’un câlin de pitié c’est mieux que pas de câlin du tout ? Parce que revendiquer la banalité c’est parfois bien plus exigeant que d’être un modèle ? Est-ce qu’un jour je baisserai la garde et me laisserai aller à être exemplaire comme on l’attend de moi ?

 

Et comme mes contradictions ne me font pas peur, pourquoi le même jour, Michel Delpech au seuil de la mort disant « Parle-leur de moi, dis-leur que j’ai été courageux » m’émeut aux larmes, me donnant envie de lui faire un câlin plein de compassion ?

 

En fait je crois que le courage, c’est pas quand tu es debout qu’il doit être célébré, c’est au moment où tu es à terre.

 

Toi qui es à terre, viens-là que je te fasse un câlin, et laissons les leçons de vie aux victoires surfaites.

 

 

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Autopathographie du bonheur

 

Un jour où ça n’allait pas (oui, c’était en hiver , tu connais la chanson), alors que je m’embourbais de lassitudes et de tristesses, l’ami me demande « Mais alors, qu’est ce qui te stimule ? ».

Bon sang mais c’est bien sûr, adieu veaux, vaches, bonheurs, envies, la question cruciale était bien le besoin d’être stimulée. Le mot qui changeait beaucoup.

Alors quand je me prends à m’embourber à nouveau, je me refocalise sur cette question. Enfin quand j’ai le temps, que j’y pense et que les planètes sont alignées en Jupiter, donc pas assez souvent. Cet hiver, éclair de génie, j’ai formalisé ça sous forme de liste en 3 volets. Toi aussi tu trouves que je fais un peu trop de listes en ce moment ?…

 

1) Ce(ux) que j’ai

La formule est importante, pour moi en tous cas, puisque cette liste comporte principalement des gens. Pas forcément ceux qui me sont le plus « proche », pas forcément ceux avec qui j’interagis le plus, mais ceux que j’ai, qui comptent, qui me tirent par la manche, dans le bon sens, me font meilleure, ceux que j’essaye souvent vainement de ne pas négliger. Mais il n’y a pas que des gens, il y a aussi des activités, des thématiques, des sensations, cette liste est bigarrée et joliment longue.

 

2) Ce(ux) qui me manque(nt)

Les pavés dans la mare, les trucs qui te font chouiner que merde, c’est bien trop lourd, que t’y arriveras jamais et que t’es vraiment trop trop trop malheureuse.

La liste n’est pas très longue, alors maintenant que c’est là, noir sur blanc, pourquoi ne pas décortiquer un peu histoire de voir si on ne peut pas alléger quelques points. Ça c’est un gros boulot. Foutrement intéressant.

Je sais pas, imagine que le drame de ta vie c’est que tu voudrais être présidente de la république. Tu peux te donner les moyens de le devenir, mais bon regarde -toi, tu devrais peut-être réfléchir surtout à des moyens de mieux échouer. Au fond pourquoi t’as tellement envie de ça ? Tu veux diriger, gérer ? Commence par gérer une association, être maire de ton village, monte une boîte peut-être. Tu veux être à la vue de tout un pays ? Peut-être que ça te fera le même genre d’effet si tu deviens championne d’échecs ou rock star. C’est le défi intellectuel qui t’excite ? Investis-toi au niveau local, entoure toi de gens stimulants (tiens), échange sur les réseaux, débats, écris des livres… Si tu arrives à réaliser tout ça, peut-être que finalement, l’idée de ne pas être cheffe d’état te fera doucement rigoler. Peut-être même que tu seras arrivée bien plus loin que prévu.

Bon, tu vois le principe, quoi.

 

3) Ce(ux) qui m’encombre(nt)

C’est la liste la plus difficile à mon sens, parce que tu vois bien ce(ux) que tu devrais y mettre, ce(ux) qui te prenne(nt) plus d’énergie que tu n’en reçois … Mais une fois que ça sera écrit, il faudra s’en éloigner et pfff c’est plus dur. Quelques gens, des généralités et surtout des mauvaises habitudes parasites.

 

Ce triptyque a deux atouts.

Déjà le petit 1) fait du bien. On n’en a souvent qu’une conscience diffuse, quand mais on voit tout ce joli patchwork, on se dit que quand même, ça serait moche de ne pas être au moins un petit peu heureux, y a vraiment de quoi.

Et puis maintenant que cette liste est faite, c’est facile de la remettre à jour régulièrement (sans attendre Jupiter). C’était quoi déjà mes objectifs ? Ah mais j’ai avancé en fait. Untel fait son entrée dans la liste, untel est beaucoup plus important que je ne croyais, je le remonte un peu (Non y a pas de palmarès chiffré, mais de vagues priorités apparaissent), ça je ne le pense plus. Un point d’interrogation par ci, une suggestion par là, une découverte. *Place ses petits cailloux et saute jusqu’au ciel*

 

 

 

Heureusement que sous plein d’autres aspects je vis en bordélique le nez au vent parce que tout ça pourrait avoir l’air furieusement control -freak… Oui je suis un peu flippante à tout décortiquer comme ça, j’ai sûrement loupé une belle carrière de médecin-légiste, mais on tricote avec les moyens du bord et les miens ressemblent à ça.

Un autre jour je te raconterai comment je décompose les qualités des uns et des autres pour envisager les recomposer en un homme idéal, déplorant n’être pas plus douée en couture. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui je sens que je te fais peur. <3

 

Bande-son : La petite monnaie (Bénabar)

 

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Au début de la chimio, on rigolait pas mal.

J’ai fini son bouquin il y a quelques jours déjà, mais je laissais mûrir cet article. Bon ok, je le procrastinais un peu. Alors qu’avant même ce livre, je connaissais bien Ma, son histoire, et ce que j’aurais à en dire. C’est pas vraiment une critique littéraire je vous préviens, d’autres l’ont fait avant moi (Ce livre est bien, lisez-le).

Et puis Ma vient de tweeter cette photo pour laquelle je déborde de <3 <3 <3, avec la légende « Au début de la chimio, on rigolait pas mal.»

https://pbs.twimg.com/media/CFJdo0JW0AANOF3.jpg:large

Elle s’appelle Manuela Wyler, mais sur twitter on l’appelle Ma. Comme Ma Dalton, ou Ma Barker la braqueuse, ça peut te donner une idée. Ma a 55 ans. Depuis son cancer ses seins ont disparu, mais pas son sale caractère, dieu merci.
En 2013, Carlo le carcinome est venu bouleverser un peu sa production quasi-industrielle de confitures maison, et le reste de sa vie aussi. J’ai suivi les différentes étapes, j’ai partagé une partie de ses angoisses et colères, via son blog de cuisine qui s’est mis à parler beaucoup moins cuisine.

J’ai pas été très présente, très soutenante, j’ai surtout vibré silencieusement. Je crois que depuis Claire j’ai un peu peur de m’attirer l’étiquette de la bonne copine qui est là pour soutenir les malades, oh et puis quoi cet été on organise un twitt-apéro à Lourdes, c’est ça ?

Quand des gens valides découvrent le monde de la maladie, c’est quitte ou double. Les premiers me disent « Ohlala c’est fou comme on est handicapé avec un bras dans le plâtre ! On se rend pas compte hein, mais du coup je comprends un peu ce que tu dois vivre. » HIN HIN HIN.
Et puis il y a les autres qui disent juste fuck, et ceux-là j’ai envie de leur sauter au cou.

Quand tu te cognes un handicap depuis à peu près toujours, tu nais avec le fuck au bord des lèvres. C’est fatiguant et pas toujours joli-joli, mais c’est bien à coups de fuck qu’on garde le cap, qu’on reste dans le camp des vivants. L’autre camp c’est pas le camp des morts mais le camp des résignés, des chosifiés, des patients, le camp des leçons de vie qui ont toujours le sourire, sont tellement courageux et ne disent jamais, au grand jamais, fuck. Ce n’est pas la maladie qui t’attire vers ce camp, c’est l’armada de médecins qui te surplombent de toute leur hauteur, et la foule judéo-chrétienne qui te pousse sur un piédestal. Sois belle, souffre et tais-toi. Il faut trouver l’équilibre dans tout ça. Et des fois on s’oublie, on plie un peu, on commence à prendre la forme du moule qu’on nous tend… Avant de trouver la force d’un nouveau fuck salvateur.

http://fuckmycancer.fr/wp-content/uploads/2015/04/couverturefayard-188x300.jpgMa ne dit pas « Docteur », mais « Monsieur », surtout si elle est en colère. Ma écrit au grand monsieur « Je me permets de vous dire que je n’ai jamais laissé personne m’infantiliser et me priver de mes droits à prendre les décisions engageant ma vie ». Elle lui dit aussi « Le CLI n’affectant pas mon cerveau ni mes capacités intellectuelles, il ne changera rien à mon statut de personne ni à mes facultés de raisonnement logique. Quand je suis confrontée à une argumentation solide, je suis capable de comprendre mon interlocuteur. » puis « Recevez l’expression encore intacte de ma considération ». Ces trucs qu’on aurait si souvent dû crier. Ma me donne envie de continuer à dire fuck chaque jour qui viendra, et me donne envie de lui sauter au cou. Je me réjouis de le faire en vrai dans une poignée de jours.

 

J’ai l’impression que cet article n’a ni queue ni tête, mais bon, Ma elle a pas de seins et on lui dit rien, alors… FUCK ! <3

 

Bande son : “Les gens raisonnables” de Mickey 3D. (album “Tu vas pas mourir de rire” Hin hin hin bis)

 

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Je procrastine mais je me soigne

Il y eut le lol autour de la phobie administrative de ce ministre qui oubliait de payer ses impôts, à cause de cette difficulté à faire sa paperasse. (Moi avec un salaire, a fortiori le sien, je prends un assistant paperasse.)

Et puis il y a ce truc bien lourd et carrément irrationnel qui fait que la paperasse n’est pas juste une corvée, mais une angoisse débile, associée à une culpabilité bien pesante. (Irrationnelle parce qu’en plus elle ne concerne que le personnel, jamais le boulot et que ça vaut autant pour obtenir un bénéfice que pour payer un truc. Plutôt passer à côté de 90€ plutôt que d’envoyer ce petit formulaire. Variable selon les saisons pour moi, heureusement.)

 

En la matière, Nef est ma coach, ma référence, ma guide spirituelle, mon messie, arrêtez-moi juste avant que je lui baise les pieds, ça serait gênant et je ne suis pas assez souple. Bref, son aide précieuse a tenu en 3 conseils :

Utiliser Wunderlist (j’y viens après)

Décomposer les tâches : Plutôt que « Envoyer dossier MDPH » préférer Sortir une enveloppe / Ecrire l’adresse / Timbrer / remplir le formulaire / Ecrire un mot accompagnant / Poster » Ça paraît ridicule, mais même si tu ne te donnes comme objectif que de cocher une case par jour, ben en quelques jours c’est fait, sans douleur, alors que ce terrifiant DOSSIER MDPH peut bien t’empêcher de dormir pendant 5 mois et 8 relances avant de l’attaquer en tremblant.

Limiter sa liste à 6-7 items par jour, pas plus. Je ne sais pas pourquoi ce chiffre arbitraire, mais je valide. C’est moins culpabilisant donc plus efficace que les to-do de 23 sur lesquelles je m’arrachais les cheveux.

 

Les listes c’est bien, mais avec l’outil adéquat, c’est mieux.

En ce moment sur twitter, l’heure est au « bullet journal ». Ça a l’air super mais beaucoup trop compliqué pour moi. Et surtout, le papier-crayon a un côté séduisant, mais de moins en moins praticable pour moi. Alors j’ai regardé si il n’existait pas un logiciel à bullet journal, et je me suis rendue compte que finalement, mon Wunderlist comblait quasiment tous mes besoins. Je crois même que je pourrais mieux l’exploiter.

Sur la gauche, les listes.

 

La liste « Aujourd’hui » en tête, que je remplis tous les matins, en piochant dans la pile tout-venant sobrement intitulée « Procrastination » et dans les piles boulot Stasima / Résurraction. En fonction de l’humeur, du courage, des urgences… (Chaque tâche se glisse d’une catégorie à l’autre, se remonte ou descend, fonctionnalité essentielle) Les jours moins, je n’hésite pas à rajouter une tâche « ongles » avec sous-tâches dissolvant / lime / revernis, faut savoir ne pas faire ne pas faire de ces listes qu’un instrument de torture, et quel plaisir de cocher une case même futile. Et si à la fin de la journée, une tâche reste incochée, et bien elle sera en tête le lendemain, déculpabiliser.

 

La liste courses envoie tes post-it au musée. J’ajoute les items quand je me rends compte qu’il me manque quelque chose (sur mon PC généralement) et ensuite je disperse façon puzzle selon les différents magasins. Et j’ordonne la liste selon (à peu près) l’ordre de passage dans le magasin. (Mention à ma mère et ses multiples brouillons de post-it pour en arriver à ce résultat ). Sur place, bien sûr il y a une appli smartphone synchronisée. (C’est loin d’être la première appli à le faire, bien sûr)

 

La liste Cadeaux, c’est pour éviter d’être dépourvu quand la bise fut venue. J’y ai une liste de gens avec chacun une sous-liste d’idées qui me viennent hors saison.

 

Les mails à écrire. Aïe, je vous la montre pas mais vous y êtes souvent nombreux. /o. (Et plus j’y accorde d’importance, plus le mail sera long, plus je traîne, j’ai pas réglé ce problème)

 

Les rendez-vous. Parce que chaque item peut être daté, à faire avant le, ou rendez-vous le. Avec rappel paramétrable, dans l’appli ou par mail. Quand la tâche approche, elle se signale dans la catégorie automatique « semaine ».

 

Au milieu, les tâches du jour donc.

 

Chaque tâche peut être détaillée en cliquant dessus, ce qui ouvre le volet de droite. Date, rappel, sous-tâches, notes, ajout d’un fichier ou enregistrement d’une note adio, ajout de commentaire. Ah oui parce que si vous l’utilisez au boulot ou en famille, vous pouvez partager certaines de vos listes, et donc les commenter, mais je n’ai encore jamais testé.

 

Voilà. Pour mon usage il me manquerait juste une option carnet journalier dans lequel naviguer pour noter événements, pensées etc. J’ai vu quelques applis, mais il se trouve que je voudrais en plus qu’il soit JOLI et ça c’est pas gagné.

 

Voilà, rép à ça avec ton bullet journal ! 🙂

 

 

 

PS : Non je n’ai pas procrastiné cet article pendant 4 jours, j’ai juste eu beaucoup de mal à retrouver comment contourner le bug de mon installation wordpress et insérer une image dans un article. Un jour je mettrai wordpress à jour. Un jour. #Procrastination 😉

 

 

 

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Même jour même heure, même pommes.

Mon blog a eu 10 ans. Bon ok il a eu 10 ans il y a 7 mois et quelques, une broutille. Bon, pas ce blog là bien sûr, on a déménagé plusieurs fois, depuis Haut & Fort jusqu’à Overblog, pour finir ici, mais les textes et les plus fidèles copains ont suivis, alors ça ne compte pas.

La larmichette, quand même, quand je regarde dans le rétro, c’est fou et c’est doux de vous savoir toujours là. Oui tu te reconnais, c’est à toi que je pense. Et à toi aussi bien sûr, sois pas jaloux. Il y a ceux qui me suivent quasiment depuis la première heure, c’est dingue de nous voir là aujourd’hui (Alors qu’internet c’est bien connu, c’est pas des vrais gens, pas des vraies relations, tu peux pas leur faire confiance, AH AH AH). On a navigué de blog en blog, de twitter en facebook, parfois sans se parler pendant des années, mais en se gardant toujours dans l’oeil du viseur. On se retrouve, on s’est rencontrés IRL, ou ça va se faire, ou se refaire. On s’est envoyé des cartes postales et plein de petits cadeaux attentionnés. Des liens se nouent entre les uns et les autres, qui me donnent parfois le vertige et qui me fascinent, un si petit monde… 🙂

Du bateau, Pince-mi est tombé à l’eau. Evaporé, dilué dans la grosse machine de la vie. Des fois je m’inquiète, je voudrais bien de ses nouvelles, aux dernières nouvelles il était heureux, aux dernières nouvelles elle avait accouché, lui m’inquiétait un peu plus…

Du bateau, Pince-moi aussi tombé. Parce qu’il est mort, je l’ai su, je l’ai pleuré et j’ai encore des petites crampes au palpitant, puisqu’on en parle. Et si Pince-mi… ?

 

Et puis avec le temps il y a eu les petits nouveaux. Réseaux sociaux obligent, les gens de l’IRL, ce monde bizarre, ont débarqué. Oui toi. Et toi, là. Même toi là, qui me lis sans me le dire. Individuellement, quand je pense à toi je trouve ça bien que tu sois là, pourquoi pas. Ça me touche, même. Ce que tu lis ici c’est moi, maintenant tu sais donc un peu mieux qui je suis. Sois le-la bienvenue et continue à passer ici autant que tu voudras. Mais si tu veux bien, je vais continuer à faire comme si je ne te voyais pas, comme si j’étais encore dans ma petite bulle dorée anonyme.

 

Ces derniers jours j’ai réfléchi sérieusement à recréer un blog, tout anonyme, pour y déverser des futilités tranquillou, comme avant, sans attentes… J’avais même prévu le nom.

 

Et puis non, virage à 90, je couvre mes yeux et mes oreilles, LALALALA, je vois pas, j’entends pas les gens qui m’impressionnent, y a personne d’abord, je suis suis juste là à papotter avec mes faux potes de l’internet, et personne n’attend rien de moi.

Je vais donc tenter une boulimie de blog, un par jour sauf les jours sans. Un peu comme mes tentatives toujours foireuses de blog de l’avent, sauf que là y a rien au bout. Je sais pas encore de quoi je vais causer, mais de tout et de rien (Si tu as des suggestions je les prends volontiers, je t’ai pas dit de te taire hein ! :-)). Parce que quand j’aurai un truc important à écrire, ça sera plus facile dans ce joyeux brouhaha que dans le silence de mort qui régnait ici.

Et j’aviserai après 1 mois de ce régime drastique.

 

TIENS SI ON SDONNAIT RENDEZ-VOUS DANS 10 AAANS !

 

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Bullshit Bingo Téléthon

Voilà venu le week-end le plus délicat pour moi sur les réseaux sociaux. Sur twitter cynisme et militantismes divers règnent en maître, tout se passe plutôt bien. Sur Facebook ça se complique. Il y a tout plein d’handis et parents de bébé-handis. Pas mal d’entre eux sont assez fans du téléthon. Et pourtant, pas mal d’entre eux sont des gens très bien. 🙂 Alors j’évite d’en débattre avec eux, mais 30h c’est trop long, je craque souvent avant la fin. Heureusement sur facebook, il y a aussi, surtout une majorité de contacts qui n’en ont rien à foutre de mon handicap et du téléthon. Surtout qu’ils continuent ! Mais pour ceux (les uns et les autres) qui voudraient quand même se faire du mal et regarder ce grand charity-business (j’en suis, maso, je vais passer 30h à pester), je vous ai préparé un petit Bullshit Bingo spécial Téléthon pour aider à faire passer la pilule. J’ai pas pris trop de risques, je suis sûre que toutes ces conneries sortiront vite.

Prépare ta grille et joue !

téléchargement

Aligne 5 cases cochées et crie BINGO ! o/

Félicitations tu n’as rien gagné, c’est formidable ! o/

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Avoir un seul poumon de toi, et lui faire faire le tour du monde.

J’ai connu Lou et Alice sur twitter, pendant qu’on pleurait la fille aux craies, elles écoutaient « Avoir un seul poumon de toi » en attendant Coco & Jojo, les super poumons d’occasion qui allaient venir sauver la vie de Lou quelques mois plus tard parce que sa mucoviscidose devenait vraiment trop lourdingue.

Heureusement, les greffes se suivent et ne se ressemblent pas et après quelques premières semaines difficiles, Coco, Jojo, Lou et Alice forment une équipe de choc. Alors on reste assis sur le canap à attendre que ça passe ou bien on profite un peu de cette nouvelle vie ? Je crois que Lou et Alice ont décidé d’en profiter “un peu”, puisque dans quelques minutes, elles atterriront à Moscou, et ne reviendront en France que dans 15 mois, après avoir traversé Russie, Mongolie, Chine, Japon, Thaïlande, Birmanie, Laos, Cambodge, Australie (Brisbane, Sydney et Tasmanie), Nouvelle Zelande, Polynésie Française, Argentine, Chili Uruguay, Costa Rica, USA, Canada, Groenland, et Islande.

Mon petit cœur se contracte avec ardeur devant tout ça. <3

Bonne route les filles, on vous aime mais ne revenez pas trop vite. Allez, vivez, devenez.

 

Poumonsvoyageurs

Pour suivre leurs aventures il y a un site, les poumons voyageurs, un twitter, et une page facebook. (Si vous connaissez quelqu’un dans les pays qu’elles traversent, vous pouvez leur proposer un hébergement ou une rencontre ici)

Et si vous pouviez en profiter pour le faire le point sur le don d’organes, je crois que ça leur ferait bien plaisir aussi. Vous pouvez vous renseigner ici par exemple.

 

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