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Celinextenso Posts

J'ai chopé la chiale

 

C’est marrant, je pensais qu’en vieillissant on apprenait à être plus forts, à mieux réagir en fonction de nos échecs, victoires, blessures, leçons… C’est vrai, en partie. Mais le problème c’est que chaque échec, victoire, blessure, leçon, laisse aussi une trace plus ou moins discrète, profonde, durable. Une cicatrice, une fissure.

Pour faire plus court, ce qui ne nous tue pas nous rend à la fois plus forts et plus fragiles.

 

Pendant plus de 25 ans, je n’ai pleuré devant personne, ça me semblait le summum de l’intime. Faut dire que c’était pas dur, je pleurais 2 ou 3 fois par an. Le soir dans mon lit, quand trop de fatigue/énervement souvent. Un dodo et ça repart.

Inimagineable pour moi de pleurer devant un film. Pleurer de joie, alors là ça me dépassait vraiment. Je n’étais pas insensible, loin de là, tout me touchait, je connaissais joies et tristesses intenses, mais sèches.

 

Depuis 5 ans, il y a eu des coups, accrocs, déceptions, douleurs. Douces, violentes.

Et quand ça ne va pas, pleurer devant un humain m’indiffère totalement, finalement. Et en ce moment j’ai de bonnes raisons de chialer, alors je m’y adonne intensément, parce que j’ai pas vraiment le choix. Mais je trouve ça tellement nul ! Pas socialement, ni psychologiquement, pas en tant que faiblesse et tout, ça je l’ai dit, je m’en fous.

Mais sans déc, ça sert à quoi de pleurer ? La poète disait quelque chose comme “Ne retiens pas tes larmes laisse aller ton chagrin, ne retiens pas tes larmes, pleurer ça fait du bien”. Et ben QUE TCHI ! Des queues de cerises ouais ! Ca fait absolument pas de bien. Après avoir pleuré je suis juste encore plus fatiguée, donc down, donc encore plus envie de pleurer.

J’ai lu récemment que dans les larmes, il y aurait des protéines (Et ? Ca veut dire qu’il faudrait les boire, comme un petit remontant ?) et des hormones antalgiques (Mais si on les évacue, ça sert qu’à calmer la douleur des joues non ?). Bref, moi je suis super sceptique.

 

Mais il y a un truc marrant qui accompagne mes grosses chiales, c’est les petites chiales !

Ben oui ça y est, je verse ma larme pour un film, une chanson, un cadeau, une naissance, un mot, un brin d’herbe. Pas de tristesse. Juste, ça coule. Je ne suis pas plus émue qu’avant, juste fissurée. Alors ça coule, ça fuit, ça suinte, ça déborde. Je suis incontinente du globe occulaire, je contrôle plus bien.

Et je trouve ça assez drôle, je ne sais pas pourquoi mais je me visualise en vieille pleureuse, dans quelques décénnies. Je vois toute la famille s’amuser à me faire pleurer, et y arriver tellement facilement, les enfoirés. 🙂

 

Thomas Fersen – Ne pleure plus

 

J’ai failli interrompre cet article en tombant sur ce très proche écrit presque synchro de Daria Marx !

 

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Jeudi confession : Je suis la vieille aux chats.

Mon chat a 4 ans. C’est un matou de gouttière, gris tigré. Banal mais pas banal. Un peu sauvage, à tendance canibale. Pas facile facile. Mais gentil tout plein quand il n’a pas de calculs, le pov chou.

 

Cet hiver, les contre-voisins qui surcouvaient leur matou ont décidé de le laisser naviguer. Parce qu’avant il était en laisse dans leur jardin. Un beau chat tout gris uni, j’y connais rien en marques de chats, mais c’est du chat de compèt, assez canon. Alors il est venu jouer dans le jardin avec mon chat (qui n’est pas en laisse, mais n’a jamais eu l’idée de sauter le grillage), qui est très sauvage avec l’humain, mais carrément félinophile.

Il faisait moins 17, le soir, et ses maîtres avaient fermé leurs volets, il grattait à ma fenêtre pour ne pas passer la nuit dehors, mais j’ai lutté, je ne l’ai pas adopté. Et puis au printemps, on laisse les fenêtres ouvertes, alors il est rentré, a encore joué avec le mien… Et il s’est mis à pisser partout alors oh, hé, bon, dehors hein !

 

Et puis les voisins ont eu une chatonne. Grise, tigrée, le mien en minus. Quand elle est venue dans mon jardin (oui, elle a vite compris le truc du grillage, le mien toujours pas), je ricanais d’entendre la gosse d’à côté l’appeler, “oh nooon fifi, viens !”. Je l’ai laissée rentrer chez moi elle, parce qu’une femelle ça ne marque pas son territoire. Et puis en plus la pauvre minette elle était toute maigre, et elle avait un oeil qui coulait, alors chaque croquette qu’elle pouvait manger chez moi, c’était toujours ça de pris pour elle. Et puis maintenant, elle attend des petits, alors bon, faut bien qu’elle mange hein… :-/

 

Et puis les contre-voisins, ceux du gros gris qui pisse, lui ont fait un petit frère. Comme dans ma rue on a peu d’imagination, ils l’ont pris… gris tigré. Cette semaine il a appris à passer le grillage (oui, LUI). Alors ils gambadent dans mon jardin tout le temps, mon gros gris tigré, la petite minette grise tigrée, et le chaton gris tigré, on s’y perd un peu. Mais le chaton, je ne l’ai pas laissé rentrer, ah ça non j’ai assez donné. Et j’ai tenu. Deux jours. Oh allez au point où j’en suis.

Et puis bon, il est tout câlin contrairement aux deux autres, c’est sympa. Il s’étale sur mon lit et ronfle, sur le canap et miaule pour réclamer des câlins…

 

Voilà voilà. Donc la seule question est “Est-ce que 31 ans 1/2 ça suffit pour être Vieille aux chats ?”

 

Oh non non attendez, non pas du tout, je ne vais pas prendre un chaton de la minette !

Non c’est même pas sûr. Pas forcément.

Mais si c’est un garçon, je l’appellerai Léon.

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Les livres incommunicables

 

C’est frustrant ces livres qui nous changent et qu’on voudrait partager.

Déjà n’importe quel livre, c’est compliqué à partager, bien sûr, mais quand le livre est merveilleusement bien écrit, que l’histoire est surprenante, émouvante, prenante, tout ça, on part avec quelques chances que ça plaise.

Mais ceux qui font ce petit déclic en nous ne sont pas forcément de ceux-là.

Pour moi c’est “Marche ou crève” de Stephen King (ou Richard Bachman bien sûr). Je ne suis pas une grande fan de cet auteur, et je crois pas que ce bouquin mérite tous les superlatifs littéraires, mais à chaque étape de ma vie, je le relis et AAAAH MAIS PUTAIN OUI, et à chaque fois je pleure, à un moment différent, pour des sentiments différents. (Je vous remercie de passer sur les blagues premier degré du titre et de mon incapacité à marcher, rien à voir hein ;-))

J’ai déjà tenté de le faire lire plusieurs fois, et on m’a répondu “oui oui, il est sympa”. Je le comprends hein, je suis aussi passée à côté de trucs dont on m’avait dit “c’est LE livre”.

Alors je m’en vais le relire, me prendre une nouvelle claque, et ne pas vous le conseiller. ^^

 

Et vous, c’est quoi votre livre incommunicable ? (Histoire que je vous dise “oui oui, il est sympa”)

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La licorne et le Playmobil

 

On a commencé à bloguer côte à côte, avec la Fille aux craies, vers l’automne 2004. On s’est suivies, gentiment. Et puis un jour l’air de rien « ah ben oui, c’est comme moi avec ma muco blabla ». Et puis on en a plus beaucoup reparlé, c’était dit, c’est tout. Notre lien c’était la vie, pas la maladie, même si on avait des visions assez proches de l’une et de l’autre.

 

Un jour elle a commencé à parler vraiment de sa muco, c’était pas bon signe. Elle a balancé entre deux blagues le mot greffe bi-pulmonaire. Ca m’a fait bizarre, mais fallait surtout rien changer, continuer à déconner, parler de tout, au second degré toujours. « On va tous mourir, enfin surtout moi haha ! » « Truc-Astuce : pour que ton vomi sente bon, mange du melon ahah » « Si jamais je ne twitte plus, demandez des nouvelles à mes copains, le mot clé sera méga surprise ahah » Elle mettait la barre haute, et mes tentatives de premier degré gentil furent un échec. Ok.

Alors avec @AlbertineP on a fait « avoir un seul poumon de toi ». A voir sa réaction, on était sur le bon registre, alors on a continué. Un comité de soutien humoristique, des licornes roses, pour du soutien pas relou, ahah c’est pour de rire.
A nouveau des playmobils, une chasse à la glacière pour trouver un poumon, un chat qui bouffe un poumon ahah, des quizz en son honneur, du Rammstein, des jeux de mots débiles, crados, des vidéos secrètes en cantine Ouzbek, des gifs animés kitchouilles, ahah trop naze, elle va enrager, ahah !

Sourire, rire même. Parce que c’était grave. Alors rire encore plus. Flancher souvent, pleurer discrètement, mais vite, enfourcher de nouveau la rose licorne du mauvais goût. Tenir, et la faire tenir. Savoir aussi se faire plus discrètes, quand on pensait qu’il le fallait.

 

Et puis la greffe, tant attendue, source d’espoir, son dernier tweet, en moins de 140 caractères « On m’a appelée il y a 30 minutes, il semble que Léon est arrivé… En route pour le chu, à suivre… »

 

Et puis des complications. Là on rigole plus du tout, mais on fait comme si. On chante encore plus fort, on colle des licornes partout, On ricane dans un sourire jaunâtre, on se retient un peu d’être trop niais, parce que si elle voit ça à son réveil, oh purée la raclée qu’elle va nous coller !!!

 

Et puis hier matin, voilà, elle ne se réveillera pas, elle ne se foutra pas de nous.

 

On a fait les zazous furieusement, pendant 3 mois, on a serré les dents. La chute n’en est que plus rude, les vannes sont ouvertes et bien loin de se refermer. C’est probablement le plus dur deuil auquel je suis confrontée, y a pas un jour où j’ai pleuré autant.

Mais avec ce sentiment qu’on fait tout ce qu’on pouvait, même futilement, pas de regret. Alors ça ira. Encore plus épatant, on a touché beaucoup de monde avec le clip, on a fait parler du don d’organes. Et notre comité de soutien bidon a permi à beaucoup de trouver un moyen d’exprimer leur présence.

Alors malgré tout ça, je suis contente.

 

Une de ses amies m’a dit « c’est génial, t’as saisi sa psychologie »… Mais en fait, je crois que j’ai pas eu de mal, parce que j’ai plus ou moins la même. Ce truc que certains peuvent appeler une carapace… 🙂

Alors bon courage à vous, et vous avisez pas d’être niais, Claire et moi on vous a à l’oeil.

#bam.

 

Lire aussi des petits mots chez Dariamarx , Gilda et SasaTouitte

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J'aime pas le bruit des bottes

Vous n’avez pas pu louper cette petite phrase d’Eva Joly, bien sûr. «J’ai rêvé que nous puissions remplacer ce défilé (militaire) par un défilé citoyen où nous verrions les enfants des écoles, où nous verrions les étudiants, où nous verrions aussi les seniors défiler dans le bonheur d’être ensemble, de fêter les valeurs qui nous réunissent»
Je suppose que vous n’avez pas pu louper non plus les hordes de chiens qui ont hurlé au scandale, au sacrilège, et au « retourne dans ton pays, la Norvégienne ». Je ne m’attarderai pas sur ce dernier point, bien qu’hallucinant, il relève d’un autre débat. Mais je ne comprends pas la presque unanimité virulente contre elle. Je veux dire c’est kitch comme pas possible ce défilé de kakis armés, je ne connais personne qui regarde vraiment autour de moi. Et elle a lancé une idée, simplement, gentiment.
On en discute un peu sur twitter, mais ce sujet m’évoque trop de choses pour les fatidiques 140 caractères, alors je promets un article blog. Et finalement je sais pas comment organiser ça pour ne pas me faire trop d’ennemis ^^
C’est parti pour mon ressenti.

* Armée = guerre = violence = j’aime pas *
C’est beau comme un discours de Miss France. Mais réel pourtant.
Plus je vieillis, plus je décide de ne pas tolérer la violence. Violence de toute sorte : physique, psychologique, institutionnelle. (Je n’en ai pas peur, pour moi, mais je suis effarée de voir la place étouffante qu’elle prend dans la société) Or la kalachnikov, c’est les 3 à la fois : ça sert à tuer ou blesser, bien sûr, ça sert à menacer, à effrayer, et pire encore, c’est toléré et même valorisé par l’Etat, la société. Oui, je suis sans doute très primaire dans mon raisonnement, mais tuer quelqu’un c’est un meurtre. Même pour les salauds, on a aboli la peine de mort. Oui mais si c’est un soldat étranger, sa vie vaut moins ? Je sais c’est basique mais je trouve que c’est bon, des fois, de revenir réfléchir à la base des choses. Alors quand un soldat meurt, en Afghanistan, je compatis pour ses proches, qui n’y sont pour rien, mais le soldat a signé un contrat pour faire la guerre et tuer des gens, alors c’est le retour de bâton, c’est les risques du métier. Faire la guerre c’est donner et recevoir la mort, faut arrêter de se mettre des oeillères et faire semblant de le découvrir.

Je sais, les militaires ne font pas QUE la guerre, entre leurs missions ils sont aussi réquisitionnés pour aider les populations en temps que crise, par exemple, ils sauvent des vies. Mais à ce moment là, qu’ils fassent de l’humanitaire, les mains vides d’armes, et j’applaudirai leur défilé.

Je n’aime pas le principe d’obéissance et de respect à son supérieur. Parce que pour moi ce n’est pas le grade qui provoque ça, mais la valeur de la personne. Quand je vois le lavage de cerveau fait aux nouvelles recrues, sous pretexte qu’ils sont nouveaux et inférieurs, je tremble d’effroi. Je voudrais faire réfléchir ces jeunes, mais l’armée leur demande tout le contraire. Même impression que face à l’excès de religion : aucun problème avec ceux qui ont foi en quelque chose, défendent les valeurs associées, mais lorsqu’on attend de la religion qu’elle nous dise quoi manger, comment s’habiller, quel jour manger du poisson, là j’ai du mal. Je ne comprends pas ce besoin de hiérarchie, d’obéissance. C’est certes plus fatiguant de tout réfléchir / décider par soi-même, mais tellement plus épanouissant. Mais je dérive là. 🙂

Je SAIS (je crois ?…) qu’une armée est nécessaire, pour chaque pays, au cas où un méchant voudrait venir nous tuer. C’est déjà arrivé. Alors je ne demande pas l’abolition de l’armée (Eva Joly non plus que je sache) c’est un mal nécessaire, et ça tombe bien, y a pas mal de personnes qui rêvent de s’y engager, il en faut pour tous les goûts.

Revenons à notre France et sa fiesta nationale.
Pour moi un défilé de chars signifie : On est forts. On est plus forts que les autres pays. Pas la peine de venir nous attaquer, on saura se défendre, défendre notre population.
Moi ça ne me parle pas, ça ne résume quand même pas la France. Ca me fait penser à la populace qui se sent terriblement FRANCAISE dès qu’une équipe de foot gagne, et la lapide dès qu’elle perd.
L’unité de la France n’existe pas que par la loi du plus fort.

Je peux me sentir française pour les droits de l’homme, pour la révolution (pas par l’armée, par le peuple, un 14 juillet…), pour la liberté, l’égalité, la fraternité, pour son audace, son évolutivité, son ouverture…
Je veux dire, j’aimerais, pouvoir être fière de ça. Et si la fête nationale pouvait valoriser un peu ces quelques points (et les autres gens qui sauvent nos vies, au quotidien), je considèrerai peut-être ça autrement qu’un simple jour férié.

Et demain, on s’occupera de la Marseillaise ! ^^

(Ca y est, vous pouvez vous déchaîner)

 

Renaud – Le deserteur

 

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Caissière et sourde ?…

Au Monoprix près de chez moi d’avant, un jour ils ont reçu un arrivage de caissières sourdes et malentendantes. J’ai levé un peu mon sourcil droit. Tiens. Pourquoi. Mais en même temps, pourquoi pas hein. Elles sont plus ou moins entendantes, plus ou moins aimables, RAS. Enfin si, signalons-le, y en a une, malentendante, qui est plus agréable que toutes les autres caissières réunies. Toute souriante, sociable, on échange pas des milliers de choses, mais elle articule pas mal de mots, nous on fait l’effort de bien la regarder, d’articuler, d’être expressif, et ça roule tout seul, c’est presque un plaisir de passer en caisse, rare.

 

Et l’autre jour, à Cora, je vois qu’ils ont aussi leur lot de caissières + ou – sourdes.

Bon, ça commence à me questionner là. Surtout que celle-ci est totalement sourde. Elle montre le montant avec les doigts. Je dis bonjour en passant, je souris, elle ne me regarde pas alors ça ne sert à rien. Elle se concentre sur sa tâche et ensuite lève la tête, attend le règlement. On lève la carte bancaire pour lui montrer, elle enchaîne. En partant je dis au revoir, je souris, et là encore elle ne l’entend ni ne le voit.

 

Et il paraît que d’autres grandes surfaces ont eu cette super bonne idée d’embaucher des malentendants. Moi je veux bien mais POURQUOI ?

Est-ce que c’est le seul créneau qu’ils ont trouvé pour leur proposer une vie professionnelle ? Vraiment ? Quelqu’un trouve ça idéal ? C’est quand même LE poste du supermarché où tu es en contact avec les clients, où tu dois gérer les mécontentements, où tu dois être rapide. Je n’ose pas imaginer qu’ils ont inventé ça justement pour que les clients ne puissent pas se plaindre, pour limiter les interactions parasites, non, je n’ose pas.

Cette caissière me regardait tellement peu, j’ai eu l’impression qu’elle craignait la tentative de communication, dans laquelle elle aurait été en échec. Je suppose qu’à la moindre question d’un client, elle est obligée d’appeler un supérieur. Vla le boulot valorisant. Vla le sentiment de compétence.

Je me mets à la place de la nana, c’est un peu comme si on me mettait à un guichet, seule. Je serais capable de renseigner, donner des infos, et après ? Je devrais demander au client “vous pouvez prendre un ticket, là, sur la pile rose”. Et quand le téléphone sonnera “Cheeeef, vous pouvez me tenir le téléphone à l’oreille ?”. Je le vivrais mal.

 

Est-ce qu’il n’y a pas des milliers de boulots où leurs compétences, réelles, pourraient être exploitées ? Où elles (et ils, mais en l’occurrence, les caissières…) travailleraient dans un environnement plus propice, avec des gens qui pourraient s’adapter à leur spécificité de communication…

 

A vue de nez, je trouve cette politique “d’intégration” absolument absurde. Mais si quelqu’un a des arguments, peut m’expliquer le raisonnement à l’origine de cette idée bizarre (à part “il nous FAUT notre quota d’handis si on veut pas payer une taxe”), vraiment, je suis preneuse.

 

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Mais QUELLE carapace ?!

“Mais toi c’est pas pareil, t’as une carapace, les émotions glissent sur toi !”… (La situation importe peu, n’était pas problématique, c’est l’idée redondante qui m’exaspère un ptit peu.)

tortue

Ca veut dire quoi ça ? Ca veut dire que j’ai l’air insensible, intouchable ? Sur-forte, insubmersible ? C’est de la pure folie, comment croire ça de moi ? Faut-il que je dissèque toute l’anatomie de mes sentiments pour vous prouver mon humanité, mes angoisses, mes pleurs, mes nuits blanches et découragements ?

C’est de la pure folie, avoir une carapace c’est être imperméable au monde, sur ses gardes, refuser tout en bloc, dans la crainte de souffrir, mais c’est un enfer. Moi je suis une éponge, je me nourris du monde, m’enrichis du meilleur et essaye, comme je peux, de digérer le pire. Au risque de souffrir, alors je souffre aussi, oui. C’est le jeu.

Si je souffre, je ne prends pas des grands airs de divas outragées auprès de tous mes proches, certes. Si je souffre, j’essaye de comprendre, de regarder un peu posément. (Même quand ça hurle dedans, oui) De voir ce que je peux faire, changer, adoucir, améliorer. Pour le reste, le non digérable, si besoin j’en parle à un ou deux proches. Ou sur mon blog. 🙂
Alors avec le temps, ça commence à porter ses fruits, j’ai peut-être réussi à dénouer quelques trucs, apprivoiser quelques sujets douloureux, pas tous, loin de là.
C’est une carapace ça ?

Si c’est une carapace, moi je la trouve étonnamment transparente. Il n’y a rien de plus inquiétant qu’un fanfaron qui devient brusquement sérieux. Je tressaille face au bavard invétéré dont le silence dure rien qu’une seconde de trop. Je reconnais la détresse du sportif à outrance qui va glisser “pas aujourd’hui, je suis fatigué”. L’alarme me semble hurler, et personne ne l’entend.

Tout le monde est occupé à contempler les jérémiades de celui qui n’a vraiment pas de chaaance, parce que son chien, son chauffe-eau, et son dos, et sa mère, et son patron… Ces plaintes correspondent aussi à une douleur, probablement, mais ça me semble trop flou, je ne sais jamais reconnaître le moment ou il faut s’inquiéter. Et puis de toutes façons ces gens là ont déjà monopolisé toute l’attention, ils n’ont pas besoin de la mienne en plus.

Voilà.

Si vous avez encore un doute venez tâter mes biceps et leur terrrrible carapace. Regardez, c’est pas de l’acier trempé, c’est juste du papier de soie pour faire joli. Parce que c’est important de faire joli.

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"Avoir un seul poumon de toi" Le making-of exclusif !

Ces derniers jours, La fille aux craies n’allait pas bien, dans le genre Mucoviscidose déchaînée. Elle attend des nouveaux poumons, pour « au plus vite », en espérant qu’elle sera au top de sa forme après ça.

Quand elle va pas bien, on flippe notre race, mais avec son caractère de merde, fier et sarcastique, pas moyen d’être aux petits soins pour elle, s’appitoyer, elle nous enverrait vite chier, alors on sait plus trop quoi faire.

Alors avec ma copine Albertine, on lui fait des vidéos comme celle-ci, pour la faire marrer. (et avec son esprit de contradiction, elle, elle chiale !)


Avoir un seul poumon de toi (ukulélé et… par celinextenso

Pour tout vous dire, nous on a pris vachement de plaisir, pendant cette semaine, à mitonner notre oeuvre. Extraits choisis de mails pour vous faire partager.

 

Jour 1 :

Céline : Hello ! Bon, je viens faire appel à toi pour un petit brainstorming sur le thème “qu’est ce qu’on peut faire pour faire marrer notre fille aux craies ?”… Je suis prête à faire plein de conneries pour ça. Bon, d’accord, je suis toujours prête à faire plein de conneries, et ça me donne juste un alibi pour me lâcher. ^^
Pour commencer je lui ferais bien une vidéo à la con. Je partais de l’idée d’un lipdub sur “Je te survivrai” ^^. Ou alors pas lipdub mais refaire un clip parodique. Je suis même prête à lui offrir un autographe de JP François (12€ sur Priceminister ^^). Mais tout ça est adaptable à une autre chanson, thème médical, mort, ou du genre… Ou LE truc qu’elle déteste Ou…

Albertine : Tes propositions sont d’un horrible mauvais goût mais c’est toi qui la connais ^^ . Je peux essayer d’enregistrer un truc avec le ukulélé. Je peux te donner une liste des chansons que je sais déjà jouer au ukulélé ou en peut en choisir une autre, à toi d’inventer des paroles de bon gout (hum).

Jour 2

Céline :
Avant tout, je tiens à préciser que l’idée de chanter des paroles adaptées par moi fut proposée par toi-même, en TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE, hein ! Mon idée c’est, si tu peux l’apprendre, d’adapter la chanson de Phil Barney “Avoir un seul enfant de toi”. Tu ne trouves pas ça SUPER approprié ?! Bon ok, c’est deux poumons qu’il lui faudrait, mais sinon ça colle d’enfer, y a même l’histoire d’un coup de fil sur lequel il doit se précipiter à l’hôpital pour recevoir la vie, en même temps qu’un autre la perd ! Youpi ya non ? ^^

Albertine : Pour le mauvais goût, il ne faudrait pas qu’une blague un peu lourde puisse mal passer. Mais la chanson “Avoir un poumon de toi” est de très bon goût, donc on ne risque rien. Si si. Très bon goût. 🙂 Tu as toute une journée pour me concocter les paroles et je m’y mets ce soir.

Céline : Je t’envoie ce fameux premier jet. Je crois qu’au final l’équilibre entre mauvais goût / crado et “gentil” est à peu près correct.

Albertine : “souffle de Lycaon” Comprends pas (c’est une expression ?) et je ne sais pas le prononcer. Les crachats vert-marron me font rire un peu trop jaune. Tu pourrais trouver autre chose pour ce vers ? Sinon, je me rabbats sur le souffle moribond.

Céline : Le lycaon, un animal tellement moche qu’il a l’air tout mal en point, je suis SURE que ça respire mal un lycaon ! 🙂 Ben “mon souffle d’avorton” ? ou “de bucheron” ? T’en dis quoi ?

Albertine : Bucheron, ça fait trop en forme. Je dirais “Mon souffle d’avorton”.

 

Jour 3 :

Albertine : Doucement avec le visuel poumon, hein, on n’est pas dans un film d’horreur : on est dans une balade ro-man-ti-que

Céline : Petit hic ! Il y a quelques mois j’ai cramé ma carte graphique, et depuis je tourne avec une plus pourrie, mais qui me suffit amplement. Ah ben oui mais ça suffit paaas du tout pour faire de la vidéo et le logiciel refuse carrément de s’ouvrir ! #panic :’-(

Albertine : C’est rigolo, je trouve que ton histoire de carte graphique a un petit coté “carte nationale d’identité pour le voyage en Angleterre” ^^ T’aimes bien vivre dans la panique, toi 😀
Si tu fais un générique, précise bien que les paroles sont exclusivement de @CelinExtenso et qu’ @AlbertineP est une pauvre innocente qui a été contrainte sous la menace de chanter.

JOUR 4

Céline (tentant des heures durant d’égaliser l’enregistrement POURRI d’Albertine, sur lequel on discernait mal les paroles, avant d’oser demander de l’aide à sarssipius)

Voilà voilou, sinon j’ai retrouvé ma boîte de playmos à l’hôpital, j’ai toute une clique d’infirmières, masques, perfusions, médoc, chirurgien, chambre d’hôpital, salle d’opération… Et aussi un extincteur qui fera très bien office de bouteille d’oxygène… Ben si, on fait avec ce qu’on a hein ! Et le premier qui trouve à y redire, je lui fais bouffer l’original de Phil Barney ! (Idem pour celui qui osera dire que la chevrolet du kéké ressemble plus à une R5 ^^)

Albertine : Hey, heureusement que j’ai viré le Lycaon. Tu l’aurais remplacé par quoi ? Un playmobil de chat ? ^^ #clio

Céline : Hum, nan j’ai un chien bien moche, je lui aurais fait des taches et roule ma poule ! Et pour le bûcheron j’avais une scie ! Par contre, l’avorton euh…

Albertine : Pour avorton, tu peux éventuellement prendre un playmobil enfant / poupée / bébé. Mais ça risque d’être mignon, ce serait dommage.

JOUR 5 Chômage technique

JOUR 6-7-8 :

Début du tournage et de mes demandes peu communes à mes assistantes. Tu peux écraser mon poumon ? Lève le bras, un peu moins, tourne la tête, et la main, paaarfait. Attention, t’as mis le poumon a l’envers. Si si, je te jure, y a un sens ! Tu peux aller chercher le ketchup pour le kéké ? Non efface, applique toi, il est brouillon ton « glaire ». C’est ça aussi d’être mon assistante ! 🙂

Albertine, depuis son boulot, suit l’ampleur du désastre :
Tes poumons sont horribles, berk. (Je veux dire, les poumons que tu as fais en pâte à modeler. Je suis certaine que les vrais sont très jolis.) C’est exactement ce qu’il nous fallait ! / Pourquoi chaque fois que tu dis “compte sur moi” j’ai comme un petit fourmillement inquiet dans le dos ? / Mais pourquoi a-t-elle toujours son espèce de masque chirurgical quand elle a fini d’être rachitique ?

Céline : Ben pour pas choper de merdes, c’est vrai que là elle aurait pu l’enlever, mais tu comprends, elle vient juste d’être appelée, alors bon, elle a pas toute sa tête, et pis elle est pas encore greffée, hem !

Albertine : A la hache, donc. Très au point ce protocole de greffe… / Tu vas utiliser le playmobil avec des seins ? J’en ai jamais vu. (Des playmobils avec des seins, pas des seins, hein.). / (Envoi de la photo du kéké mort) Ah oui, on est en plein dans le bon goût là ! / (En fin de montage, c’est plus drôle) Alors quelques micro-détails à revoir puisque j’ai le droit. ^^ Je regrette vraiment qu’on ne voit pas plus ses mèches roses, dont elle est si fière : tu pourrais peut-être les ajouter en post-production (en les dessinant, sous powerpoint ou paint, je ne sais pas).

Céline (zen): Les mèches roses, euh ça m’aurait intéressé que tu me dises ça dès les premières images, un coup de crayon supplémentaire sur le playmo m’aurait évité de retoucher une quarantaine de photos ! 😀 Mais pas de souci !

Albertine :  Quelques remarques, qu’on en finisse, les compliments viendront après :
– générique : ajouter “adapté de Phil Barney” en bas à droite du bandeau avec le titre. Sinon, les gens croient qu’on l’a composé ^^
– plutôt que “censeur de mauvais goût” qui donne l’impression que c’est MOI qui suis de mauvais goût, tu peux juste mettre “censure”.
J’attends la vraie version finale !! Trop hâte !! (Excellent les cheveux !!)

Céline : *soupir de soulagement*

 

La suite c’est quelques larmes, des embrassades « virtuelles », et nous, émues parce que c’est notre copine, on constate que plein d’autres gens sont émus par notre bout de chanson, pour différentes raisons. Alors ça nous émeut encore, et on s’en sort pas. Et twitter se fait famille d’un coup. Facebook partage. Lapeste écrit un chouette article. Et notre poumon suit son cours sur le net, 3 jours, 3000 vues, merde alors.

 

Alors maintenant vous pouvez

  • Dire à vos proches si vous êtes open pour donner vos poumons
  • Arrêter de fumer illico
  • M’offrir de nouveaux Playmobils pour une prochaine fois
  • Faire tourner.
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Jeudi confession : j’écris un livre. (LOL)

Ahah, quelle blague. Bon disons que j’écris un truc. Un fichier word quoi. Et puis on verra bien ce que j’en ferai. Je ne courrai pas les éditeurs en tous cas, point de Goncourt en vue, je veux juste partager un peu mon expérience, et vive lulu.com.

EDIT (Oui je reprends ce projet 5 ans plus tard, le ridicule est-il vraiment safe ?) : je pense plutôt faire un site de tout ça, pour plus de possibilités de médias et d’interactions. Et éventuellement, mais secondairement, en extraire un ebook pour les publics un peu moins 2.0.

Je n’écris pas l’histoire de ma vie, non, je n’ai pas la prétention d’en avoir assez vécu pour ça. Et puis, oh, zut, ça ne vous regarde pas ! Mais je crois qu’il pourrait être bon que je compile un peu mon expérience et mes réflexions sur ce truc étrange que je vis : voir tous mes mouvements réalisés par une tierce personne, à mes côtés 24h/24h, cette personne étant entièrement choisie et “gérée” par moi-même.

On me pose très souvent des questions là dessus, et j’ai l’impression de ne donner que des réponses partielles. Je ne suis pas sûre que cette situation soit réellement comprise par quelqu’un d’autre que moi ou mes assistants. Alors je vais essayer d’éclaircir ça.

Pour tous les handis qui voudraient suivre le même genre de chemin, et qui me demandent souvent conseil. Pour ceux qui se débrouillent autrement parce que mon fonctionnement leur semble trop lourd, trop chiant. Pour ceux qui se débrouillent un peu pareil que moi, et que ça intéresserait de réfléchir à ça. Pour les parents de petits handis qui se demandent comment leurs petits vont pouvoir grandir et s’en sortir.

Pour nos entourages, qui ont parfois du mal à saisir ce que fait cette personne dans la pièce, qui est là sans être vraiment là, comment (ne pas) interagir avec elle. Pour les novices absolus qui pourraient être curieux.

Pour les auxiliaires ou professionnels de santé plus largement. Ceux qui travaillent dans des milieux plus formatés et n’imaginent pas bien ce fonctionnement tout autre. Pour rendre hommage à ceux qui m’ont accompagnée jusque là, pour gagner du temps de formation pour les prochains. ^^

Pour les autres professionnels, ces gens en tailleurs et cravates, qui battent la campagne pour nous caser dans des circuits institutionnels, parce qu’ils ne veulent pas savoir ce que sont réellement nos quotidiens. Ceux-là ne me liront probablement pas, certes.

Mais passons aux choses sérieuses. Je ne vous raconte pas ça pour faire un teasing précoce, pour vous faire pré-commander ce qui n’existe encore pas.

Si j’écris ce truc, c’est pour répondre à VOS questions (vous vous êtes bien reconnus dans au moins une catégorie non ?). J’en ai déjà pas mal en tête. J’ai aussi collecté tout ce que j’avais déjà pu en dire sur le blog. Mais régulièrement je suis encore surprise par vos réflexions, attitudes, donc surprenez moi encore !

J’aimerais vraiment que vous me disiez ce que cette situation vous inspire. Sous forme de question ou non, d’ailleurs. Comment vous visualisez tout ça, est-ce que certains aspects vous semblent vraiment galères, d’autres positifs, intéressants, effrayants, que sais-je ?… Pensez vous à des trucs sur mon ressenti, sur du concret, de l’organisation, sur le ressenti de l’entourage, sur le ressenti de mes assistants…?

Bref, je ne veux pas vous souffler de trucs plus précis. Carte blanche.

Vous pouvez me raconter ça en commentaire, ou par mail en cliquant ici si vous préférez.

Merci d’avance !

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Jeudi confession : Je suis victime d'achat compulsif de cabane

Ce jeudi tombe à pic pour une petite confession, puisque je nage en pleine confusion.

 

Mardi, comme souvent, j’effeuille les annonces immobilières sur le net. Pas sérieusement, juste pour le rêve, le plaisir. Ma préférence va aux ruines à retaper, aux baraques plein d’un cachet à rafistoler, soigner, bichonner. Les lieux qui ont déjà vécu, ancienne gare, ancienne ferme, ancien presbytère, ancien moulin…Tantôt surface énorme à partager, tantôt petite masure juste pour moi, puisque le projet ne prend pas vraiment forme. Alors j’y passe souvent une bonne heure, puis je ferme la fenêtre en secouant la tête “ben bravo, encore du temps perdu pour rien”. Puisque j’ai quelques économies, mais pas vraiment le budget mensuel pour m’endetter sur 20 ans.

 

Mardi donc, j’effeuillais les annonces, quand je suis tombée sur cette cabane dite “de loisirs”, en pleine nature. Un prix beaucoup plus bas que ce que je vois habituellement, qui liquiderait mes économies, mais ne me collerait pas un dangereux crédit sur le dos. Bien sûr c’est de la cabane, c’est pas pour y habiter, mais l’idée me séduit… Allez, j’envoie un mail, ça ne coûte rien.

 

Je reçois quelques infos, quelques photos, l’adresse exacte, et un rendez-vous rapide parce que d’autres gens sont prêts à la prendre… Oulala, mais ça va vite là, c’est quoi cette idée à la con ?!

Mais trop tard, j’en rêve.

La cabane est quand même “habitable”, 2 chambres, de quoi cuisiner, de l’eau qui arrive quand même au robinet, un groupe électrogène, tout meublé/équipé.

Le gars laisse tout “en l’état”. C’est à dire qu’il laisse tout ce qu’il y a dedans (y compris une CABANE A OUTILS pleine de VIEUX OUTILS, mon dieu je défaille ! ^^), et dans l’état où elle était il y a deux ans (y compris travaux entamés pas finis), quand sa femme est morte. Depuis, il n’a plus le coeur de revenir dans ce lieu chargé de trop bons souvenirs.

Et moi j’ai bien envie de remettre de la vie et de la joie dans ce lieu ! Je nous y vois passer des week-end d’enfer, feux, barbecues, promenades au village, baignades dans le Madon… Je m’y vois aussi seule, venir chercher un peu de sérénité. Je vois les balançoires et autres cabanes (miniatures ^^) qu’on y mettra pour les mômes de passage. Les hamacs pour les plus grands. Je vois les travaux à finir, ça m’enthousiasme, et aussi ceux que je commencerai, les couleurs que j’y mettrai… Le jardin qui ne me frustrera plus par sa petite taille (600m² contre les 40 de mon jardinet), les fruitiers que je viendrai récolter…

Et je crois que le gars a senti ça, puisque je le sens bigrement enthousiaste pour que je visite la cabane “je suis sûr que ça va vous plaire !” qu’il me dit. Il parle même de prendre des mesures pour éventuellement adapter des trucs. ^^ Malgré les autres candidats à l’achat, il attend mon verdict, et si je dis oui, je crois bien qu’il me l’accordera…

 

Mais voilà, hier j’avais rendez-vous, et j’y suis allée. Mais les 3 marches 1/2 pour entrer sur le terrain ont eu raison de mes trop petites rampes ! 🙁 On s’est pourtant acharnés, avec le matériel à disposition, il a échafaudé mille plan infernaux, mais tous se soldaient par un échec. J’ai donc pu voir ma cabane de loin, partiellement, et le coin. Et discuter un peu. Et envoyer mon assistante faire un tour pour tout me raconter ensuite. Elle me dit “il y a beaucoup à faire quand même hein…”. Elle ne comprend pas que, justement, c’est un atout ! ^^

 

J’y retourne à 14h. Accompagnée de mon père, pour avis technique. Je sens d’ici sa mauvaise foi, et au moins si j’achète, j’achèterai en toute connaissance de cause, puisqu’il va me lister le moindre petit défaut ! ^^ Déjà hier au téléphone, il trouvait l’idée bizarre : “Mais tu ne veux pas plutôt mettre ton argent dans un projet professionnel ? T’associer avec ton frère pour faire un truc touristique dans le sud ?!” (… NB : Mon frère vit en Russie, n’a pas le projet de revenir en France avant plusieurs années, et on a jamais eu ce genre de projet !!! :-D)

 

A suivre, ou pas.

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