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Auteur/autrice : celinextenso

Jeudi confession : j’écris un livre. (LOL)

Ahah, quelle blague. Bon disons que j’écris un truc. Un fichier word quoi. Et puis on verra bien ce que j’en ferai. Je ne courrai pas les éditeurs en tous cas, point de Goncourt en vue, je veux juste partager un peu mon expérience, et vive lulu.com.

EDIT (Oui je reprends ce projet 5 ans plus tard, le ridicule est-il vraiment safe ?) : je pense plutôt faire un site de tout ça, pour plus de possibilités de médias et d’interactions. Et éventuellement, mais secondairement, en extraire un ebook pour les publics un peu moins 2.0.

Je n’écris pas l’histoire de ma vie, non, je n’ai pas la prétention d’en avoir assez vécu pour ça. Et puis, oh, zut, ça ne vous regarde pas ! Mais je crois qu’il pourrait être bon que je compile un peu mon expérience et mes réflexions sur ce truc étrange que je vis : voir tous mes mouvements réalisés par une tierce personne, à mes côtés 24h/24h, cette personne étant entièrement choisie et “gérée” par moi-même.

On me pose très souvent des questions là dessus, et j’ai l’impression de ne donner que des réponses partielles. Je ne suis pas sûre que cette situation soit réellement comprise par quelqu’un d’autre que moi ou mes assistants. Alors je vais essayer d’éclaircir ça.

Pour tous les handis qui voudraient suivre le même genre de chemin, et qui me demandent souvent conseil. Pour ceux qui se débrouillent autrement parce que mon fonctionnement leur semble trop lourd, trop chiant. Pour ceux qui se débrouillent un peu pareil que moi, et que ça intéresserait de réfléchir à ça. Pour les parents de petits handis qui se demandent comment leurs petits vont pouvoir grandir et s’en sortir.

Pour nos entourages, qui ont parfois du mal à saisir ce que fait cette personne dans la pièce, qui est là sans être vraiment là, comment (ne pas) interagir avec elle. Pour les novices absolus qui pourraient être curieux.

Pour les auxiliaires ou professionnels de santé plus largement. Ceux qui travaillent dans des milieux plus formatés et n’imaginent pas bien ce fonctionnement tout autre. Pour rendre hommage à ceux qui m’ont accompagnée jusque là, pour gagner du temps de formation pour les prochains. ^^

Pour les autres professionnels, ces gens en tailleurs et cravates, qui battent la campagne pour nous caser dans des circuits institutionnels, parce qu’ils ne veulent pas savoir ce que sont réellement nos quotidiens. Ceux-là ne me liront probablement pas, certes.

Mais passons aux choses sérieuses. Je ne vous raconte pas ça pour faire un teasing précoce, pour vous faire pré-commander ce qui n’existe encore pas.

Si j’écris ce truc, c’est pour répondre à VOS questions (vous vous êtes bien reconnus dans au moins une catégorie non ?). J’en ai déjà pas mal en tête. J’ai aussi collecté tout ce que j’avais déjà pu en dire sur le blog. Mais régulièrement je suis encore surprise par vos réflexions, attitudes, donc surprenez moi encore !

J’aimerais vraiment que vous me disiez ce que cette situation vous inspire. Sous forme de question ou non, d’ailleurs. Comment vous visualisez tout ça, est-ce que certains aspects vous semblent vraiment galères, d’autres positifs, intéressants, effrayants, que sais-je ?… Pensez vous à des trucs sur mon ressenti, sur du concret, de l’organisation, sur le ressenti de l’entourage, sur le ressenti de mes assistants…?

Bref, je ne veux pas vous souffler de trucs plus précis. Carte blanche.

Vous pouvez me raconter ça en commentaire, ou par mail en cliquant ici si vous préférez.

Merci d’avance !

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Jeudi confession : Je suis victime d'achat compulsif de cabane

Ce jeudi tombe à pic pour une petite confession, puisque je nage en pleine confusion.

 

Mardi, comme souvent, j’effeuille les annonces immobilières sur le net. Pas sérieusement, juste pour le rêve, le plaisir. Ma préférence va aux ruines à retaper, aux baraques plein d’un cachet à rafistoler, soigner, bichonner. Les lieux qui ont déjà vécu, ancienne gare, ancienne ferme, ancien presbytère, ancien moulin…Tantôt surface énorme à partager, tantôt petite masure juste pour moi, puisque le projet ne prend pas vraiment forme. Alors j’y passe souvent une bonne heure, puis je ferme la fenêtre en secouant la tête “ben bravo, encore du temps perdu pour rien”. Puisque j’ai quelques économies, mais pas vraiment le budget mensuel pour m’endetter sur 20 ans.

 

Mardi donc, j’effeuillais les annonces, quand je suis tombée sur cette cabane dite “de loisirs”, en pleine nature. Un prix beaucoup plus bas que ce que je vois habituellement, qui liquiderait mes économies, mais ne me collerait pas un dangereux crédit sur le dos. Bien sûr c’est de la cabane, c’est pas pour y habiter, mais l’idée me séduit… Allez, j’envoie un mail, ça ne coûte rien.

 

Je reçois quelques infos, quelques photos, l’adresse exacte, et un rendez-vous rapide parce que d’autres gens sont prêts à la prendre… Oulala, mais ça va vite là, c’est quoi cette idée à la con ?!

Mais trop tard, j’en rêve.

La cabane est quand même “habitable”, 2 chambres, de quoi cuisiner, de l’eau qui arrive quand même au robinet, un groupe électrogène, tout meublé/équipé.

Le gars laisse tout “en l’état”. C’est à dire qu’il laisse tout ce qu’il y a dedans (y compris une CABANE A OUTILS pleine de VIEUX OUTILS, mon dieu je défaille ! ^^), et dans l’état où elle était il y a deux ans (y compris travaux entamés pas finis), quand sa femme est morte. Depuis, il n’a plus le coeur de revenir dans ce lieu chargé de trop bons souvenirs.

Et moi j’ai bien envie de remettre de la vie et de la joie dans ce lieu ! Je nous y vois passer des week-end d’enfer, feux, barbecues, promenades au village, baignades dans le Madon… Je m’y vois aussi seule, venir chercher un peu de sérénité. Je vois les balançoires et autres cabanes (miniatures ^^) qu’on y mettra pour les mômes de passage. Les hamacs pour les plus grands. Je vois les travaux à finir, ça m’enthousiasme, et aussi ceux que je commencerai, les couleurs que j’y mettrai… Le jardin qui ne me frustrera plus par sa petite taille (600m² contre les 40 de mon jardinet), les fruitiers que je viendrai récolter…

Et je crois que le gars a senti ça, puisque je le sens bigrement enthousiaste pour que je visite la cabane “je suis sûr que ça va vous plaire !” qu’il me dit. Il parle même de prendre des mesures pour éventuellement adapter des trucs. ^^ Malgré les autres candidats à l’achat, il attend mon verdict, et si je dis oui, je crois bien qu’il me l’accordera…

 

Mais voilà, hier j’avais rendez-vous, et j’y suis allée. Mais les 3 marches 1/2 pour entrer sur le terrain ont eu raison de mes trop petites rampes ! 🙁 On s’est pourtant acharnés, avec le matériel à disposition, il a échafaudé mille plan infernaux, mais tous se soldaient par un échec. J’ai donc pu voir ma cabane de loin, partiellement, et le coin. Et discuter un peu. Et envoyer mon assistante faire un tour pour tout me raconter ensuite. Elle me dit “il y a beaucoup à faire quand même hein…”. Elle ne comprend pas que, justement, c’est un atout ! ^^

 

J’y retourne à 14h. Accompagnée de mon père, pour avis technique. Je sens d’ici sa mauvaise foi, et au moins si j’achète, j’achèterai en toute connaissance de cause, puisqu’il va me lister le moindre petit défaut ! ^^ Déjà hier au téléphone, il trouvait l’idée bizarre : “Mais tu ne veux pas plutôt mettre ton argent dans un projet professionnel ? T’associer avec ton frère pour faire un truc touristique dans le sud ?!” (… NB : Mon frère vit en Russie, n’a pas le projet de revenir en France avant plusieurs années, et on a jamais eu ce genre de projet !!! :-D)

 

A suivre, ou pas.

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Un matin, ça ne sert, à rien-en-en…

 

Ce matin je me suis levée (presque) tôt et je suis partie baguenauder en diverses brocantes.

 

Ce matin, au troc aux plantes d’Essey, j’ai juste discuté avec l’apiculteur de ma petite ville, et il m’a étonnée/rassurée : les abeilles reviennent ! J’arborais un ton grave, lui dédramatisait : c’était pire il y a quelques années, quand tout le monde utilisait des pesticides (et, euh, on vivrait maintenant dans un monde tout bio tout bisounours ? Sapristi…), et puis, on parle des abeilles, mais question biodiversité il y a aussi tous les autres pollinisateurs à prendre en compte. Et ben pour une fois qu’on m’apprend qu’on va dans le bon sens, chouette alors. Merci pour le pain d’épices et à bientôt.

 

Ce matin, en brocante, j’ai ramené 3 bricoles pour 4 fois rien. Un pilon, parce que je me souviens vaguement qu’un jour (quand ?), quelqu’un (qui ?) m’avait dit qu’il avait du mal à en trouver un. Alors je l’ai pris, sans plus de raison que ça.

 

Ce matin, un vieil homme m’a trouvé un beau sourire, et ça m’a fait tout plaisir. Mais quand il a commencé à m’entreprendre sur la météo, bon, je me suis éclipsée en souriant.

 

Ce matin j’ai marqué un arrêt béat devant une bonne trentaine de caisses de vieux outils, de jardin ou autre. Tous ces trucs dont je ne connais absolument pas le but me fascinent. Tous ces trucs tout rouillés, qui semblent vouloir couper, frapper, serrer, râper… Ca pourrait sûûûrement me servir un jour à quelque chose. Ou pas. Alors je repars sans même avoir osé demander à quoi servent toutes ces vieilleries.

 

Ce matin j’ai vu un vélo à pédales manuelles à vendre, ah tiens probablement un stand d’handi. A l’autre bout de ce stand, une jeune fille effectivement handi me tend un bonjour plein d’attentes. Je lui renvoie un bonjour très poli, avec un sourire un peu plus tiédasse que celui au vieux, tout à l’heure. Merde alors, je la connaissais, de la sale époque. Elle a dû se dire que je n’étais pas physionomiste. Mais qu’est ce que j’aurais bien pu lui dire d’autre que “bonjour” ?…

 

Ce matin, j’ai fait la brocante à Eulmont, et je me suis dit que j’aimerais bien habiter dans ce bled. Alors quand la nana du stand a dit à sa copine “Il paraît que tu veux vendre ?”, j’ai fait semblant de m’intéresser à ses objets, juste le temps d’entendre qu’elle allait mettre l’annonce sur le bon coin. ^^

 

Ce matin, quand une femme m’a dit “Bonjour Céline ! Tu me reconnais ?”, j’ai une fois de plus fait la connerie de lui répondre oui, malgré l’évidence. 🙂 Et j’ai une fois de plus dû répondre “Ben, j’habite à Essey” à la question “Qu’est ce que tu deviens ?” (en même temps, quand on ne sait pas à qui on parle, c’est une réponse prudente non ?).

 

Ce matin j’ai retrouvé avec plaisir ce vieux réflexe perdu, de me dire “tiens je pourrais prendre ça en photo pour le blog” (mais mon téléphone-photographieur était HS), et j’ai trouvé matière à vous raconter des petites choses insignifiantes qui m’ont fait passer une jolie matinée.

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Ces bouts de nous

Bon.

Cette semaine, l’ami Staral s’est barré. Non, il n’a pas fugué, on sait où il est. Mais un énième épisode d’encombrement a eu raison de lui.

Je pourrais lui rendre un vibrant hommage, parler du respect qu’il m’inspire, de sa justesse, je pourrais, sincèrement…

Oui, quand on vit dans ce monde de bras cassés, on pourrait porter le deuil bien souvent. Et on ne s’y fait pas, on est jamais blasé de ça, ça fait toujours des trous. Mais à choisir, je préfère consacrer mon énergie à autre chose qu’au deuil, parce qu’après la mort, je suis persuadée qu’il y a quelque chose : les vivants qui restent. Et ils ont bien besoin de nous.

 

Staral a pu donner ses cornées.

C’est fou ça, j’étais persuadée que face à un corps aussi handi que le sien ou le mien, les médecins nous considèreraient organa non grata. On m’avait bien dit “et tes cornées ?” Mais pfouah, je suis myope, c’est sûrement pourri aussi. Et mes poumons tout rabougris. Mes muscles mi rouillés mi atrophiés. Mes os déminéralisés. Aaaah mon dieu c’est embêtant d’être toujours patraque, aaah mon dieu c’est embêtant je ne suis pas bien portante !

Hé bien figurez-vous que je ne suis peut-être pas totalement pourrie finalement.

J’apprends qu’en tant que myope, mes cornées ne sont pas touchées, et certains aveugles peuvent même donner la leur ! Et aucune maladie, même grave n’est a priori contre-indiquée pour le don d’organe ! Point par point, mon anatomie sera envisagée sans a priori. Alors à y réfléchir de plus près, mes reins me rendent de sacrés bon service. Je crois que mon pancréas est aussi plutôt mignon. Et mes dents ? On arrête pas de vanter la perfection de mes dents en ce moment, y a pas moyen de faire don de mes dents ? Bon… Je vous fais confiance, faites bon usage de moi.

 

Alors voilà, je vous l’ai dit. Et je viens de télécharger ma carte de donneur. Et je le signale à ma mère dès qu’elle rentre de Russie.

Parce que, concrètement : nous sommes tous, par défaut, donneurs (sauf à le signaler), mais l’avis de la famille proche est incontournable et décisif.

Les organes ne peuvent être prélevé que dans 1% des morts à l’hôpital (mort encéphalique). Dans ces rares situations, une fois sur 3, la famille refuse. Plus d’une fois sur 2, c’est parce que la personne n’en a pas parlé clairement a sa famille avant de mourir.

Une personne qui donne ses organes permet en moyenne de réaliser 4 greffes.

La carte de donneur n’a pas de valeur officielle, il faut absolument en parler. Mais si la famille a le moindre doute, trouver ce bout de papier sur vous peut l’aider à se décider.

Sinon, vous pouvez aussi, sans attendre de sombres heures :

– Vous inscrire comme potentiel donneur de moelle osseuse, le jour où quelqu’un de compatible en aurait besoin

Donner votre sang régulièrement, ça ne coûte rien et ça sauve aussi des vies. (Si je résous un jour mes problèmes de malaises vagaux envahissants, je n’hésiterai pas !)

 

Ah oui, et puis j’ai une autre très bonne raison de vous parler ça, dans mon entourage, mais qui ne souhaitera pas forcément que je développe ici. Mais si vous aviez 2 poumons, taille adulte, en état de marche, dans un coin, inutilisés, ben vous seriez choux.

 

Edit : On a pu avoir des nouvelles du devenir des cornées données par Staral. Il a permis deux greffes réussies, une petite fille de un an et un homme de 35 ans peuvent désormais voir, grâce à son don.
Emouvant.

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Entom’ au logis

Argh, mon jardin m’a rendue accro aux végétaux, les végétaux m’attirent irrémédiablement vers les insectes qui y paissent tranquillou. Je vais essayer de raisonner cette nouvelle addiction. Mais quand même, c’est CHOUETTE les bestioles !

– L’été dernier, j’ai eu quelques mantes religieuses dans mon jardin. Esthétiquement c’est assez marrant, et en plus bien sûr, il y a le mythe angoissant pour certains de la femelle qui déguste son partenaire après l’accouplement. Enfin je voyais ça comme un mythe, ou plutôt je ne m’étais jamais posé la question, jusqu’au jour où, juste sous ma fenêtre, oh merveille, deux bestioles en pleine jouissance ! Enfin je le suppose, je leur souhaite, parce que c’était tellement long et statique que leur exultation ne sautait pas aux yeux. Mais ça m’a laissé le temps de me documenter sur le sujet (le cannibalisme post-coïtal est fréquent mais non systématique), tout en guettant d’un oeil le feu de l’action, tout en live-twittant ce fol évènement.

Verdict : quelques longues heure d’observation fébrile plus tard, les bestioles se sont agitées, puis le mâle est tombé à terre, la femelle est restée accrochée au grillage. Pas de final sanguinaire, nul ce film.

N’empêche, je devrais voir apparaître les bébés mantes en mai-juin, yippee ^^ Je vous tiendrai au courant ! Ah non ?… Bon d’accord, je vous épargnerai ça alors ! 🙂

– L’été dernier (bis) j’ai planté des haricots ramant. Et tout en haut du tuteur, j’ai vu un insecte volant creuser son nid, virer de la fibre et revenir régulièrement. Marrant. A l’époque je n’étais pas encore trop entomophile, ça s’était donc arrêté là.

Récemment, je vois un trou dans mon gazon. Enfin bon, dans la terre quoi, tellement le gazon n’existe plus faute de flotte. Marrant, un trou bien rond et gros de quelques millimètres. Etrange. Je scrute un peu et, OH, un insecte volant en sort ! Est-ce qu’il est venu déloger une fourmi ou est-ce que c’est son propre terrier ?… Quelques heures plus tard (non je ne suis pas restée en observation béate tout ce temps) : oh, rebelotte ! Un genre de guêpe aux pattes toutes jaunes (en fait jaunes de pollen). Alors là, je me rue sur google, et je découvre, émerveillée, que j’abrite des abeilles solitaires ! Ces bestioles sont super utiles pour la nature, et contrairement aux autres, elles ne piquent pas ! J’en pleurerais de joie, je veux leur construire des nids et devenir leur amie.

– Dernière découverte en date : sur les jeunes pousses de quelques pantes, je vois de gros amas de mousse blanche. Comme de la bave de chien, mais que j’ai pas de chien. J’ai peur que ça soit du moisi, ou une maladie, alors je me renseigne… Et là je découvre que je suis envahie de “crachats de Marie” ou “crachats du coucou”. La cicadelle écumeuse (genre de petite cigale baveuse, aka Aphrophore) pond ses oeufs à l’aisselle des feuilles, la larve pompe un peu de sève de la plante pour ensuite chier de la mousse !!! (et s’en entourer pour résister à la sécheresse) Si c’est pas incroyable ça !!!

crachat

Passionnée par le concept de biodiversité, j’ai trouvé ça génial et j’ai cherché ce qu’allait m’apporter ces cicadelles écumeuses. En fait que dalle. C’est juste pas dangereux pour les plantes, très moche, et assez marrant. Je les ai quand même virées de mes plantes préférées : un coup de jet pour les déloger (mais elles s’accrochent pas mal) + un petit jet de vinaigre blanc pour leur donner l’envie de ne pas revenir.

Et sinon j’ai aussi plein plein de coccinelles chez moi. Mais je vous vois bailler, là-bas, au fond, je vous libère. 🙂

Bande son

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Nombrileries

Ces dernières semaines, je n’ai pas beaucoup écrit ici, et pourtant je n’étais pas loin, penchée sur le nombril de mon blog (l’ancêtre).

En recherchant quelques archives (je vous raconterai bientôt pourquoi, teasing d’enfeeer), je me suis retrouvée à feuilleter mes tout premiers articles, puis les suivants, puis je me suis tout avalé, linéairement, chronologiquement, le fil de ma vie passée. Mes articles, vos commentaires. Et c’est TRES instructif. Rien que pour cette trace, je ne regrette pas d’avoir tenu ce blog, c’est riche. Riche d’enseignements sur soi.

– C’était vachement agréable à lire, fluide, je me suis souvent retrouvée à chialer ou me marrer franchement, ça donne envie de continuer. Même si cette envie était déjà présente.

– La pétillante jeunette de 25 ans de l’époque me ressemble beaucoup plus que la mollassonne d’aujourd’hui. Les bulles ne sont peut-être pas si loin, il FAUT que je me ressemble maintenant bien plus. Vivre n’a pas de raison objective d’être plus dur aujourd’hui.

– Cette vision d’ensemble m’a révélé un autre truc intéressant. Depuis 2004, j’ai connu au moins 5 ou 6 hiver avec gros coups de mou, entre fatigue physique/nerveuse et vrai coup au moral ! Alors ce que je soupçonnais vaguement cet hiver me semble une vraie piste : la dépression saisonnière ! Effectivement, cette année ça a bouffé mon énergie d’octobre à mars, soit la période “heure d’hiver” et météo grisouille… Alors à l’automne prochain, je sais que je serai vigilante et ne tarderai pas à brandir millepertuis ou autres armes adaptées !

– Vos commentaires sont aussi riches que mes articles, si ce n’est plus. Ca je le savais. Et aujourd’hui, je regrette qu’une majorité des réactions se passent sur Facebook, parce que je n’en garderai pas la trace, quand je relirai ma vie dans 5 ans. Alors peut-être que je n’annoncerai plus mes articles sur FB, vous pouvez bien vous servir des flux RSS ou de l’inscription à la newsletter, nomého ! 🙂

– De ces moments ou ça n’allait pas, et dont la lecture m’a pas mal retournée, je garde en particulier 2 de vos commentaires. Au milieu d’un océan de gentils “courage, ça va s’arranger, ça passe avec le temps”, l’inconnue Valérie me disait “Je ne pense pas que ça peut passer”. Sur le coup, c’est la seule parole qui m’atteignait. Avec 4 ans de recul, ça n’en est que plus évident.

D’autre part, quand je n’arrêtais pas de perdre au jeu de la vie, l’ami Leto m’a dit “hé bien triche !”. Jolie formule, et juste en plus.

Je suis arrivée au bout de ma lecture, y a donc plus qu’à le continuer.

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Don’t tripote me, merci

Face au corps handicapé, il y a plusieurs attitudes.

A un bout, on a des connaissances, même proches, qui gardent une distance respectueuse inaliénable, et ne se permettent pas trop de vous toucher, de vous chahuter, parce que bon, quand même, on ose pas trop, on sait pas trop. C’est un peu agaçant mais pas bien grave.

A l’autre bout, des inconnus trouvent approprié de venir vous papouiller. C’est TRES agaçant et CARREMENT grave.

Gamine, ça a dû m’arriver souvent. Je veux dire, comme tous les gamins qu’on trouve mignons et dont on éprouve le besoin de pincer la joue. Je n’éprouve pas ce besoin personnellement, mais bon, c’est pas un comportement rare. Sauf qu’on a dû me le faire beaucoup plus souvent, et beaucoup plus longtemps qu’ordinairement.

Pourquoi ? Ben parce que j’étais handicapée pardi. L’association d’idées qui amène au besoin de me toucher, je la comprends pas bien, je dirais “oh la pauvre petite, sa vie n’est pas drôle alors je vais lui apporter du réconfort”, mais je me prononcerai pas, demandez plutôt aux tripotteurs.

Maintenant ça va mieux. Parce que j’ai 31 ans et que je me vis comme telle, je veux dire je porte plus de couettes, je tiens pas la main de la personne qui m’accompagne, je mets pas de Tshirts Dora, et je machouille rarement des carambars en public. Je pense que j’ai un peu l’air d’une adulte quoi.

Et pourtant, pourtant, je n’ai-aime que toi, ça m’arrive encore.

Ca m’arrive trop souvent, tellement c’est difficile à digérer. Mais objectivement ça ne m’arrive pas très souvent, moins d’une fois par an je dirais. Et du coup, ça me sidère tellement, à chaque fois, que j’en reste baba, je ne sais absolument pas quoi répondre à ça. Vraiment, je n’ai pas le temps de me dire “oh fait chier, pour qui il me prend, blablabla”, je reste juste scotchée à me demander “Mais…? J’ai rêvé ?… Il a vraiment fait ça ?!…”

La dernière fois date de quelques jours, nouvelle sidération, pour une scène d’une banalité dramatique.

En sortant de chez ma tante, avec ma mère, une voisine est dans son jardin. Ma mère s’arrête pour lui dire bonjour, visiblement elle la connaît (pas moi). La dite voisine a sûrement entendu parler de moi par ma tante, par ma mère (PAS MOI, je ne la connais PAS).

Après avoir embrassé ma mère, elle se tourne vers moi, je lui adresse un bonjour poli. Elle s’approche de moi, et vient me faire la bise. Soit. Déjà là, je suis certaine que mon frère, solide gaillard aurait eu un bonjour de loin, au pire une poignée de main timide. Bref. Bien sûr c’est là que la tuile me tombe dessus : la voisine veut vérifier la douceur de mon épiderme, et me caresse langoureusement la joue.

Deux petites secondes, le temps pour ma bouche de s’affaisser, mes yeux de s’arrondir, mes sourcils de se circonflexir, ma babine de se relever avec dégout, mais la voisine a fini son méfait et s’est déjà détournée pour reparler à ma mère. Et je reste seule avec ma babine relevée et mon égo ravagé.

Ce geste “gentil” est d’une telle violence, je sais pas si vous ressentez ça. Je me sens comme un chaton roux en trop qu’on va piquer. Oui mais gentiment.

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Journée sans viande : on peut y survivre, oui.

Joyeuse fête de la viande !

Aujourd’hui c’est la journée sans viande (ni poisson, ça va sans dire). Allez, une journée, un petit effort.

Je ne suis pas végétarienne, et je n’ai pas pour objectif de le devenir, mais je vous avoue que je prends conscience des problèmes causés par la sur-consommation viandarde, et que j’ai réduit considérablement mes repas carnés. Petit à petit, c’est pas douloureux de se rendre compte qu’un apport de viande à chaque repas est loin d’être indispensable et qu’il y a d’autres schémas possibles de repas que entrée / viande+accompagnement / dessert. Alors je vais continuer à changer mes habitudes,  en douceur. (Ah, je lis que je suis « flexitarienne » alors, ben voyons……)

Le site de la journée sans viande liste 4 bonnes raisons de limiter sa consommation de viande.

  • Pour les animaux : La maltraitance des animaux en élevage, aux abattoirs c’est MAL. Mais honnêtement, la cause animale n’atteint pas trop mes tripes. Logiquement, en privilégiant la viande bio, les animaux ont un peu plus d’espace etc… Mais c’est sans doute loin d’être parfait. Mais j’ai pas encore assez d’espace dans mon jardinet pour élever veaux vaches cochons couvées. Par contre, face à ma tranche de jambon, j’ai tout à fait conscience de manger de l’animal mort, et ça ne me pose aucun problème éthique. De même que je ne trouverais pas ça anormal de manger chat ou chien mort. (Je dirais bien « ou humain » mais je vais passer pour un monstre, oubliez ça.) Enfin moi je trouve ça assez écolo d’exploiter les ressources naturelles offertes, plutôt que de les laisser perdre… Soyons d’accord, ça me dérangerait beaucoup de le faire, parce que je suis bien conditionnée, formatée, mais je ne comprends pas que ça soit un tel tabou ultime. Enfin c’est sûrement différent pour qui croit qu’il y a un après la mort !

  • Pour sa santé : L’excès de viande n’est sûrement pas terrible pour la santé (comme beaucoup d’excès en fait), mais de la même façon que je mange bio pour d’autres raisons que pour ma santé, ça n’est pas ma principale motivation.

  • Pour lutter contre la fin dans le monde : Ah ça y est, mes tripes frétillent là. Tapez juste « viande » + « faim dans le monde » dans google, et de multiples sources vous feront froid dans le dos.
  • Pour l’environnement : Gaz à effet de serre, consommation d’eau, là aussi les chiffres convaincants ne manquent pas.

En fait je suis une pédagogue vraiment pourrie, j’en fais une tonne sur ce qui ne me convainc pas, et je survole l’important ! 🙂
Pas grave, je vous fais confiance pour ne pas être con, faire le tri, vous informer, et je suis sûre qu’au moins une de ces raisons peut vous toucher un peu. (j’en rajouterais même une cinquième pour me rattraper : la viande et le poisson, putain c’est cher !)

Ma contribution à cette journée sans viande : la recette du SEITAN. (ne vous la jouez pas trop exotique, ça ne se prononce pas seytanne, mais sétan)

Parce que les alternatives à la viande ne m’ont pas toutes convaincue (le tofu c’est une vaste blague !) (le tempeh j’aime beaucoup, mais moins « tout public » comme goût), commencez par le meilleur ! Parce que oui, c’est bon ! Les végétariens y voient une incroyable ressemblance avec la viande, l’assaisonnent pour coller au plus près, et d’ailleurs pas mal de viandards se laissent berner. Moi je trouve ça différent, tant mieux, et bon.

Il vous faut juste du gluten (un composant de farine de blé, ça se trouve en magasin bio, 4 à 5€ le paquet, je dirais qu’avec ça vous pouvez nourrir 20 personnes, ça n’arrive donc pas à la cheville de la viande côté coût !) Et un peu de sauce soja, et divers épices.

Recette simplissime : (pour environ 4 personnes)

Un verre de gluten (+ épices au choix à volonté) pour un verre de « liquide » (¼ sauce soja, ¾ eau) .

Malaxez 5mn, ça fait une boule assez collante. Laissez poser le temps de préparer un bouillon (kub, épices, vin, à vous de créer, ça imprègnera vraiment le seitan.)

Coupez le seitan en morceaux, comme vous pouvez / voulez (moi je le roule en boudin et découpe des tranches aux ciseaux) et plongez-les dans le bouillon à feu moyen pendant une bonne demi-heure.

Conservez-le plusieurs jours dans le bouillon, ou même congelez le.

L’avantage de ce truc, c’est que vous pouvez ensuite le cuisiner comme une viande, lui donner la forme que vous voulez : en lardons, escalope, nuggets, en bourguignon (très bon), brochettes, etc…

La texture, je dirais que c’est un peu plus « aéré » que de la viande, mais suffisamment ferme et tendre.

Au niveau nutritif, c’est aussi blindé de protéines que la viande, ça cale bien, et c’est sans doute bien moins gras !

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EDIT 17/02/16 : 5 ans plus tard, je suis toujours fan de ce truc mais ma méthode a changé.

Je prépare ma pâte de la même façon, moitié liquide (eau + sauce soja) moitié solide (farine de gluten + épices) (en fait un tout petit peu plus de liquide). On peut s’amuser à y rajouter différents trucs pour jouer sur le goût ou la texture, la poudre d’amandes par exemple c’est intéressant.

Mais je le cuis maintenant au four et c’est bien meilleur et plus simple !

J’étire ma pâte malaxée en boudin pour lui faire environ prendre la forme d’un moule à cake, j’arrose un tout petit peu, je couvre le plat pour éviter que ça ne sèche trop, et je mets à four doux (5-6) pendant environ 3/4h. Ça sent bon comme du gâteau dans toute la maison ! o/ Le seitan est plus ferme comme ça, se tient mieux, je préfère. Toujours à cuisiner ensuite de mille façons possible, comme un bout de viande.

Rendez-vous en 2021 pour une nouvelle astuce seitan !

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Indignez-vous mieux que ça

Je me réjouissais d’entendre les chiffres astronomiques de ce petit livre citoyen “indignez-vous“. Qu’on puisse offrir ça en famille, à noël, me faisait frétiller d’espoir pour l’humanité, juste pour le principe, ça fait plaisir. Je n’avais pas encore franchi le pas, alors quand Sarah m’a proposé de me le prêté, j’ai pas traîné.

Et là, oh déception. Je savais qu’il était tout court (15 pages) mais je pensais que du coup ça allait être dense, me prendre un peu aux tripes et me donner envie de changer tout. Dans le genre, il y avait eu “Matin Brun” de Franck Pavloff et découvert chez Manu. Tout petit ouvrage, pas argumenté, plutôt métaphorique/anecdotique, mais il m’avait laissé un petit goût amer qui ne s’oublie pas, et qui met de l’huile dans le moteur de l’indignation.

Mais là non. Pas du tout. Oh le bonhomme est certainement admirable, c’est émouvant qu’à 93 ans, on ait encore l’énergie d’exhorter les plus jeunes. Mais rien de plus fort que ça. Pour moi ces 15 pages se résument en bien moins : Indignez-vous, comme on l’a fait avant vous, vous avez des raisons (à vous de les trouver), et faites le de façon non-violente. Mais voilà, j’ai fermé ce livre sans cogiter plus qu’avant sa lecture. Pas d’huile dans le moteur, pour reprendre l’image. Juste du “il faudrait”. Mouais.

Alors je me réjouis toujours un peu, que tant de personnes aient eu envie de pousser l’indignation jusqu’à lire ça. Un peu. Mais je crains surtout que ça s’arrête là, dans un pays où l’indignation stérile est tellement répandue. S’indigner, on sait faire, c’est de la routine. On râle on est pas contents, on manifeste, oulala on se laisse pas faire. Mouais.

J’aurais aimé que Steph (oui, Steph.) arrive à titiller l’envie d’aller plus loin.

Parce que, une fois qu’on a dit qu’on était pas d’accord, et que ça n’a pas bougé en face, on fait quoi ? Hé bien on bouge ses fefesses et on commence par appliquer soi-même le changement qu’on réclame, ou du moins on essaye ! Même à toute petite échelle, faut bien commencer.

Tous les soirs, il n’y a rien à la télé, les médias nous prennent pour des cons : Avez vous pensé à la débrancher et vous informer/divertir autrement ?

Vous êtes scandalisés de tous les pesticides qu’on nous fait bouffer : Manger bio ?

Le bio est trop cher, c’est un truc de bobos : Sérieux, fallait pas aller en boutique bio. Y a du bio discount chez leader price, y a des AMAP dans toutes les villes, y a des producteurs locaux en dehors des villes, y a besoin d’un minimum de terre pour démarrer un potager.

Trouver toutes ces alternatives, ça nécessite du temps, avec un boulot c’est pas possible ! Ben si tu bossais à mi-temps tu gagnerais moins, mais tu pourrais aussi faire pas mal d’économies. Prendre conscience que c’est un choix.

La technologie avance à grands pas et nous vend des équipements toujours plus chers alors que le pouvoir d’achat, lui, n’augmente pas ! Tu as pensé que, peut-être, le bonheur ne passait pas uniquement par la consommation ?

La sécu ne rembourse plus rien, va nous laisser crever : Et si on commençait par ne pas sauter sur l’aspirine à la moindre fièvre, l’antidépresseur au moindre chagrin, pour laisser les fonds aux vrais besoins ?

Y a plus de boulot pour personne : Monter sa propre boîte, inventer sa vie ? Se passer de boulot ?

On vit dans un monde égoïste, on regarde nos voisins de travers, on ne se parle plus : Tu ressembles à quoi dans la rue, tu offres des sourires ou bien tu te préoccupes de bien serrer ton sac, au cas où ?

Le prix de l’eau/gaz/electricité augmente sans cesse : Tu fais quoi, pour en utiliser moins, à part couper l’eau pendant que tu te brosses les dents ?

Le prix de l’essence est un scandale : à pied ? transports en commun ? vélo co-voiturage ? moteur pantone ?…..

Les loyers à Paris sont totalement indécents : c’est bien vrai, mais est-ce que quelque chose te retient vraiment à Paris, ou bien tu es prêt à troquer tes 15m² contre 80 pour le même prix en province ?

On a un président vraiment pourri : Rassure moi, tu l’as dit quand on t’a proposé de voter ?…

Vous êtes révoltées contre le sexisme de notre société ? Et si vous arrêtiez de jouez les princesses inconsistantes, les filles ?

La criiise c’est la faute aux banques et aux traders, qu’est ce qu’on y peut ? Vous vous êtes renseignés sur l’éthique de votre banque, ce qu’elle finance, ce que financent des banques plus éthiques ?

Bref, une longue liste non-exhaustive, et pas du tout donneuse de leçons, je ne prône ni n’applique pas forcément tout ça, je voudrais juste qu’on dépasse le stade du ronchonchon, trouvons des alternatives joyeuses, laissons le voisin lorgner sur nos réponses personnelles, nous imiter s’il le veut, restons cohérents, et bien sûr, bien sûr, continuons à nous indigner de ce qui nous dépasse, ne dépend pas que de nous.

Et Steph, il a pas fait passer ça.

La maison Ronchonchon – Alexis HK

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Sans papiers

Samedi, Cragnou m’annonce solennellement qu’elle a eu une idée de génie. “Si on allait à Londres, je suis libre jusqu’au 30 mars ?!” Mais ouiiiiiii faut pas me dire ça deux fois, à moi, je jumpe d’enthousiasme ! Ca fait 15 jours pour nous organiser, faciiiile, j’adore les défis.

Et ce défi là c’est les doigts dans le nez.

Partons en eurostar, c’est pas trop cher. Hum donc ça veut dire ne pas emmener mon lève personne, je dois pouvoir en louer un sur place mais j’ai pas trop de pistes… Ou sinon on y va en voiture ? Ah ben oui ça coûte pas trop cher, ça simplifie tout, hop, ça c’est fait.

Il me faut une assistante, hop, un texto, ça devrait le faire.

Se loger, euh voyons voir. Dans l’idéal j’avais pensé à l’échange de maison, mais en 15 jours, pas possible. Alors le CouchSurfing pourquoi pas ? Le concept m’emballe, je m’inscris, je prospecte… Après examen, peu de gens sont capables de loger correctement 3 personnes, dans un logement accessible à Londres… Alors déçue, je me tourne vers les hotels… Aaaaaargh mais c’est quoi ce délire, 160€ la nuit pour 3, c’est pas tout à fait possible ça. Je désespère un petit peu, puis découvre qu’il y a des Etap Hotel à Londres (en France c’est ma valeur sûre accessibilité / pas trop cher). Pas ce qu’il y a de plus pittoresque, mais on ne fait qu’y dormir, alors parfait !!!

Ce matin, je fais donc le compte rendu de tout ça à Cragnou, ça s’annonce plus que bien, on frétille, on s’emballe, on envisage de réserver quand…

Euh… Tu crois qu’il faut VRAIMENT une carte d’identité valide pour aller là bas ?…

Panique, recherches, panique encore plus, OUI, il la faut VRAIMENT ! La mienne est périmée depuis juste 4 ans. Moi, j’ai dit que j’aimais les défis ?! Non non non, vous devez faire erreur, il ne m’intéresse pas ce défi à la con !!!

Panique toujours, je me mets à courir dans ma tête, je me renseigne en courant, je cherche où faire des photos en courant, je mange en courant, je file en vile : le premier photographe est fermé, le deuxième n’est pas accessible, le troisème, ouf c’est bon, je souris (en fait non) clic clac l’affaire est dans le sac. Je repars en courant à la mairie, donne 3 justificatifs de logement (il n’en fallait qu’un, mais on ne sait jamais ^^), remplis le formulaire en courant, puis verdict : elle arrivera dans 3 ou 4 semaines. Mais naaaaaaaan…… Devant mon désarroi, la dame de la mairie me promet d’écrire “urgent” sur la demande. C’est mignon et dérisoire, je ne crois pas que ça change quelque chose. 🙂

Je rentre en courant, cherche un plan B, le passeport éventuellement, j’appelle, on m’annonce 15 jours, un brin mieux… Mais il faut un acte de naissance,bon alors je courrai dans la Meuse demain ! Euh en fait j’ai demandé qu’ils me l’envoient, je verrai si j’ai le courage d’y aller ou pas, pour gagner 24h sur ce précieux timing.

J’avais mis “aller à Londres dans mes résolutions 2011, et vous pourrez constater que je me donne les moyens de les réaliser. ^^

N’empêche, cette course m’a laissée sur les rotules, je suis toute vidée. Alors je vais aller me prendre une petite vodka bien méritée (toute seule, parfaitement !), et je crois que je vais me regarder Welcome ce soir, par solidarité avec mes compagnons de galère qui se font refouler à la frontière par manque de papiers. 🙂

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