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Journée sans viande : on peut y survivre, oui.

Joyeuse fête de la viande !

Aujourd’hui c’est la journée sans viande (ni poisson, ça va sans dire). Allez, une journée, un petit effort.

Je ne suis pas végétarienne, et je n’ai pas pour objectif de le devenir, mais je vous avoue que je prends conscience des problèmes causés par la sur-consommation viandarde, et que j’ai réduit considérablement mes repas carnés. Petit à petit, c’est pas douloureux de se rendre compte qu’un apport de viande à chaque repas est loin d’être indispensable et qu’il y a d’autres schémas possibles de repas que entrée / viande+accompagnement / dessert. Alors je vais continuer à changer mes habitudes,  en douceur. (Ah, je lis que je suis « flexitarienne » alors, ben voyons……)

Le site de la journée sans viande liste 4 bonnes raisons de limiter sa consommation de viande.

  • Pour les animaux : La maltraitance des animaux en élevage, aux abattoirs c’est MAL. Mais honnêtement, la cause animale n’atteint pas trop mes tripes. Logiquement, en privilégiant la viande bio, les animaux ont un peu plus d’espace etc… Mais c’est sans doute loin d’être parfait. Mais j’ai pas encore assez d’espace dans mon jardinet pour élever veaux vaches cochons couvées. Par contre, face à ma tranche de jambon, j’ai tout à fait conscience de manger de l’animal mort, et ça ne me pose aucun problème éthique. De même que je ne trouverais pas ça anormal de manger chat ou chien mort. (Je dirais bien « ou humain » mais je vais passer pour un monstre, oubliez ça.) Enfin moi je trouve ça assez écolo d’exploiter les ressources naturelles offertes, plutôt que de les laisser perdre… Soyons d’accord, ça me dérangerait beaucoup de le faire, parce que je suis bien conditionnée, formatée, mais je ne comprends pas que ça soit un tel tabou ultime. Enfin c’est sûrement différent pour qui croit qu’il y a un après la mort !

  • Pour sa santé : L’excès de viande n’est sûrement pas terrible pour la santé (comme beaucoup d’excès en fait), mais de la même façon que je mange bio pour d’autres raisons que pour ma santé, ça n’est pas ma principale motivation.

  • Pour lutter contre la fin dans le monde : Ah ça y est, mes tripes frétillent là. Tapez juste « viande » + « faim dans le monde » dans google, et de multiples sources vous feront froid dans le dos.
  • Pour l’environnement : Gaz à effet de serre, consommation d’eau, là aussi les chiffres convaincants ne manquent pas.

En fait je suis une pédagogue vraiment pourrie, j’en fais une tonne sur ce qui ne me convainc pas, et je survole l’important ! 🙂
Pas grave, je vous fais confiance pour ne pas être con, faire le tri, vous informer, et je suis sûre qu’au moins une de ces raisons peut vous toucher un peu. (j’en rajouterais même une cinquième pour me rattraper : la viande et le poisson, putain c’est cher !)

Ma contribution à cette journée sans viande : la recette du SEITAN. (ne vous la jouez pas trop exotique, ça ne se prononce pas seytanne, mais sétan)

Parce que les alternatives à la viande ne m’ont pas toutes convaincue (le tofu c’est une vaste blague !) (le tempeh j’aime beaucoup, mais moins « tout public » comme goût), commencez par le meilleur ! Parce que oui, c’est bon ! Les végétariens y voient une incroyable ressemblance avec la viande, l’assaisonnent pour coller au plus près, et d’ailleurs pas mal de viandards se laissent berner. Moi je trouve ça différent, tant mieux, et bon.

Il vous faut juste du gluten (un composant de farine de blé, ça se trouve en magasin bio, 4 à 5€ le paquet, je dirais qu’avec ça vous pouvez nourrir 20 personnes, ça n’arrive donc pas à la cheville de la viande côté coût !) Et un peu de sauce soja, et divers épices.

Recette simplissime : (pour environ 4 personnes)

Un verre de gluten (+ épices au choix à volonté) pour un verre de « liquide » (¼ sauce soja, ¾ eau) .

Malaxez 5mn, ça fait une boule assez collante. Laissez poser le temps de préparer un bouillon (kub, épices, vin, à vous de créer, ça imprègnera vraiment le seitan.)

Coupez le seitan en morceaux, comme vous pouvez / voulez (moi je le roule en boudin et découpe des tranches aux ciseaux) et plongez-les dans le bouillon à feu moyen pendant une bonne demi-heure.

Conservez-le plusieurs jours dans le bouillon, ou même congelez le.

L’avantage de ce truc, c’est que vous pouvez ensuite le cuisiner comme une viande, lui donner la forme que vous voulez : en lardons, escalope, nuggets, en bourguignon (très bon), brochettes, etc…

La texture, je dirais que c’est un peu plus « aéré » que de la viande, mais suffisamment ferme et tendre.

Au niveau nutritif, c’est aussi blindé de protéines que la viande, ça cale bien, et c’est sans doute bien moins gras !

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EDIT 17/02/16 : 5 ans plus tard, je suis toujours fan de ce truc mais ma méthode a changé.

Je prépare ma pâte de la même façon, moitié liquide (eau + sauce soja) moitié solide (farine de gluten + épices) (en fait un tout petit peu plus de liquide). On peut s’amuser à y rajouter différents trucs pour jouer sur le goût ou la texture, la poudre d’amandes par exemple c’est intéressant.

Mais je le cuis maintenant au four et c’est bien meilleur et plus simple !

J’étire ma pâte malaxée en boudin pour lui faire environ prendre la forme d’un moule à cake, j’arrose un tout petit peu, je couvre le plat pour éviter que ça ne sèche trop, et je mets à four doux (5-6) pendant environ 3/4h. Ça sent bon comme du gâteau dans toute la maison ! o/ Le seitan est plus ferme comme ça, se tient mieux, je préfère. Toujours à cuisiner ensuite de mille façons possible, comme un bout de viande.

Rendez-vous en 2021 pour une nouvelle astuce seitan !

Published inVrac

11 Comments

    • Oui c’est mes assistantes qui vont être contentes de devoir égorger poulets et cochons 😉

      • Antoine Antoine

        Je songeais plus particulièrement à certain animal, dit de compagnie, et qui présente l’étonnante singularité de miauler. Sur ce, bon app’.

    • Mais ça vous arrangerait quand même si on continuait à manger un peu de viande, hein ? ^^

  1. Zig Zig

    Ah, un grand débat fort intéressant ! Dont je ne débats plus d’ailleurs, je préfère manger et me taire. 🙂
    Et puis d’ailleurs je crois n’avoir jamais évangélisé le fait d’être végétarien, ou bien alors je ne m’en rappelle plus et toi tu dois t’en rappeler… 🙂

    Juste :

    – une question qui m’intrigue, véritablement sans jugement mais parce que ce que tu écris m’y emmène de façon intrigante : est-ce que tu pourrais bouffer demain ton chat ? ou bien le chat d’un-e de tes potes ? Attention : non pas par crise alimentaire mais juste en partant du principe que tu aimes manger du chat (pourquoi pas).

    – Le gluten, je me penche de plus en plus dessus mais nettement moins avec mon estomac après toutes ces années : il y aurait beaucoup d’intolérances. Une addiction féroce et un ralentissement des méninges sournois mais efficace. Au point que je réduise sacrément le pain dont j’étais devenu complètement accro, et justement accro… Beaucoup de choses à lire là-dessus aussi. 🙂
    Idem pour les produits laitiers.
    « Qu’est-ce qu’il reste alors sans gluten, sans lait et sans bestioles ?! », mais carrément plein de choses !

    Ah et au fait depuis tous les mails que je n’arrive pas à t’écrire : comment on fait quand le plus petit panier d’AMAP est trop gros en quantité alimentaire pour un minuscule que moi ? Et si je n’ai pas spécialement envie d’organiser un partage avec des voisin-e-s (mais je vais quand même demander prochainement à une AMAP si d’autres personnes voudraient 1/3 de mon éventuel panier)…

    z

    • Héhé, je me doutais bien que ça porterait à débat, surtout le premier point ! ^^
      Non, je ne me souviens pas que tu m’aies évangélisée, il me semble même que, t’ayant questionné sur le sujet, tu as été plutôt évasif. Mais les plus prosélytes des végétariens que j’ai entendus ont toujours mis en avant la souffrance de l’animal. C’est depuis quelques années, que j’entends les arguments écologiques et solidaire que je m’y intéresse…

      – Attention : oui, je crois que je pourrais manger mon chat. Enfin comme je le dis, on m’a conditionnée pour penser que je serais absolument monstrueuse de faire ça, donc j’aurais du mal. Mais je crois aussi qu’on a un peu perverti notre rapport aux animaux. A la campagne on prend un mouton pour brouter la pelouse, on lui prend un copain pour qu’il ne s’ennuie pas, on lui donne un petit nom, les enfants jouent avec lui, on le cajole, et quand il vieillit, on l’achève, le mange, éventuellement on fait quelque chose de sa peau… Moi je trouve que c’est un partenariat très respectueux de l’animal et de l’environnement.
      Pour le chat, la question ne serait pas de manger un met de choix, mais plutôt de profiter de la “ressource” offerte (d’un point de vue énergétique hein, pas financière bien sûr ! :-D), plutôt que de l’enterrer et devoir acheter et consommer un autre aliment qu’il a failli produire/nourrir… Je sens que j’écris des trucs choquants lol, j’ose pas développer plus ! ^^ Encore une fois, je ne me sens pas prête à manger mon chat (surtout qu’il bouge encore ! :-D) mais je pense qu’on devrait se détendre sur cette question. Parce que si la souffrance de l’animal n’est bien sûr pas tolérable, le sort de son corps, une fois mort, me semble vraiment négligeable… De même que si après ma mort, mon corps peut vous servir à quelque chose, franchement n’hésitez pas ! 🙂

      – Le gluten : oui, je sais qu’il y a de plus en plus d’allergies, galère… Et d’intolérance au lactose… Dans les addictions alimentaires, l’élément qui me semble le plus dangereux et répandu me semble le sucre…
      Moi je me demande surtout pourquoi intolérances et allergies prolifèrent à une telle vitesse, il me semble que des gens sérieux feraient bien de plancher sur la question sans plus tarder… :-/

      – L’AMAP : effectivement, pas évident. Demande toujours à l’AMAP si une autre demi-portion ne voudrait pas se joindre à toi… Sinon, ça me semble plus sage de t’approvisionner autrement… Moi je viens d’arrêter mon contrat pour prendre mes produits dans un magasin de producteurs locaux, je développerai dans un prochain article.

  2. Jamais goûté mais… pourquoi pas. Ce qui m’amuse : alors que 3/5 de la population a pour objectif de trouver à manger, nous, on se retrouve avec des problèmes de “riches” : comment ne pas trop manger, ou comment bien manger. Cette remarque n’est pas un pic contre ton article (qui est très bien au demeurant), juste un constat. Parce qu’en effet, je me mets dans le “on”.

    • Très juste, et c’est une des bonnes raisons évoquées : manger moins de viande pour que d’autres puissent manger tout court… !
      Sinon je peux te faire goûter le seitan quand tu veux ! 🙂

  3. Et le seitan c’est transcendant !! c’est bon mangez-en !
    Avec plein d’épices ! et non du pain d’épices !

    (ai le boyau de la rigolade à l’envers !)

    • Et c’est Fafa qui vous le dit ! Et Fafa on lui fait pas bouffer n’importe quoi de bizarre ! ^^

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